Plus de 34.000 personnes se sont portées candidates à l'élection de 881 juges l'année prochaine au Mexique, sur le point de devenir le premier pays à désigner ses juges à tous les niveaux par un vote populaire après une réforme controversée.
"L'inscription pour être membre du pouvoir judiciaire a été un succès, quelque chose d'inédit, historique", s'est réjouie lundi matin devant la presse la présidente de gauche Claudia Sheinbaum, qui défend cette réforme promulguée par son prédécesseur et mentor Andres Manuel Lopez Obrador.
Avant sa passation de pouvoir le 1er octobre, M. Lopez Obrador a voulu cette réforme pour lutter selon lui contre la corruption au sein du pouvoir judiciaire, des tribunaux de district jusqu'à la Cour suprême.
Le Mouvement pour la régénération nationale (Morena, gauche) au pouvoir depuis 2018 accuse la justice d'être au service d'une l'élite conservatrice.
L'opposition et les salariés du pouvoir judiciaire, mobilisés depuis des semaines, dénoncent quant à eux une remise en cause de l'indépendance de la justice.
Les États-Unis affirment, eux, que cette réforme menace leurs investissements privés au Mexique, qui ont besoin de stabilité juridique.
Au total, 480 candidatures ont été enregistrées pour neuf postes à la Cour suprême, d'après des rapports officiels lundi (la Cour passe de onze à neuf membres, d'après la réforme).
Un premier vote doit être organisé le 1er juin prochain, puis en 2027.
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