Des dizaines de civils ont été évacués dimanche de la ville de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, où ils étaient piégés dans le complexe sidérurgique d'Azovstal avec les militaires ukrainiens qui résistent encore sous les bombes russes.
L'ONU a confirmé que cette opération, commencée samedi et menée en coordination entre l'Ukraine, la Russie et le CICR, se poursuivait.
Natalia est rescapée d’Azovstal. Elle témoigne: "On était d’abord dans un bunker. Mais les bombardements étaient tellement forts et proches de nous. Quand on n’avait plus d’oxygène, on sortait pour respirer. Mais j’avais peur simplement de marcher et de respirer un peu d’air frais. J’avais peur de sortir, ne fût-ce que le bout de mon nez. Alors on est venu ici à Azovstal, de notre plein gré. Juste pour sauver notre peau. Mais quand on a compris que le danger se rapprochait, on avait de plus en plus peur. On a essayé de s’enfuir. On avait eu vent des couloirs humanitaires et des évacuations mais on ne nous a pas laissé sortir. Quand les bombardements ont visé Azovstal, j’ai cru que mon cœur allait arrêter de battre et que je ne survivrais pas. Je n’arrive pas à y croire. Deux mois dans le noir. Quand j’étais dans le bus d’évacuation, j’ai dit à mon mari : "Vasya, est-ce qu’on va devoir aller aux toilettes avec une lampe de poche plutôt que d’utiliser un sac ou une poubelle? On n’a pas vu la lumière du jour pendant 2 mois. On était terrifiés".
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