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Nora, 14 ans, va défiler pour le climat avec Greta à New York: "Une OBLIGATION de faire quelque chose"

Nora, 14 ans, va défiler pour le climat avec Greta à New York: "Une OBLIGATION de faire quelque chose"
(c)AFP
 
 

Pendant des années, Nora Gell a entendu parler de protection de l'environnement et de recyclage à l'école, sans que cela ne lui fasse beaucoup d'effet. "Quand je rentrais chez moi, ça n'avait plus d'importance. C'était un petit problème qu'on pouvait à l'époque se permettre d'ignorer", confie à l'AFP cette jeune New-Yorkaise de 14 ans, au regard franc et au verbe acéré. Aujourd'hui, le temps de l'indifférence est terminé: du haut de son 1,50 mètre, Nora se sent "une obligation de faire quelque chose", et participera vendredi à New York à sa première manifestation pour le climat, aux côtés de dizaines de milliers de jeunes, dont la Suédoise de 16 ans Greta Thunberg.

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Même certitude chez Elijah Gutierrez, autre New-Yorkais de 17 ans qui manifestera vendredi. Le mouvement ne peut que grossir, prédit ce lycéen du Bronx, qui s'est lui aussi couvert de peinture bleue en confectionnant les vaguelettes de la manifestation. "Les manifestations prévues pour la Journée de la Terre (en avril 2020) s'annoncent énormes. Ça va devenir de plus en plus gros jusqu'à ce que (les dirigeants) doivent changer" leur façon de gouverner.

C'est en partie en voyant le mouvement déclenché par Greta Thunberg en Europe que le jeune homme, qui s'intéressait déjà à l'écologie, a décidé de s'engager ces derniers mois dans la bataille pour le climat.

Pour la marche de vendredi, qui s'annonce comme la plus grosse manifestation du genre qu'ait connue New York, d'autant que les élèves ont reçu la bénédiction de la mairie pour y participer, il est l'organisateur attitré de son lycée.

Pour l'instant, il n'a réussi à convaincre que 10 autres de ses camarades à y participer, mais il espère arriver à 20 au moins d'ici vendredi.

"C'est le Bronx, il y a beaucoup d'élèves issus de minorités", relativise-t-il.

Même si ces minorités sont souvent en première ligne face aux conséquences du changement climatique, "ils ont d'autres préoccupations que l'environnement, et se soucient aussi de leur situation à la maison", dit-il.

En attendant de faire des émules dans son lycée, Elijah suit de près le début de la campagne pour l'élection présidentielle américaine de novembre 2020, où il votera pour la première fois. Et se réjouit de voir que le climat est devenu pour les candidats démocrates "un énorme sujet".

Il ne sait pas encore pour qui il votera, mais il est déjà convaincu que l'environnement sera "un énorme facteur". Et qu'il ne votera "très probablement pas pour Trump", dont le gouvernement va "dans la direction opposée à celle dans laquelle nous devons aller."


 

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