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Nouveau cas d'empoisonnement présumé de tigre de Sumatra en Indonésie

Nouveau cas d'empoisonnement présumé de tigre de Sumatra en Indonésie
Un tigre retrouvé mort, probablement empoisonné, à Sumatra, en Indonésie, le 29 juin 2020.KHAFADI SYAWAL
 
 

Un deuxième tigre de Sumatra, très probablement empoisonné, a été retrouvé mort en moins d'une semaine, ont annoncé lundi les autorités indonésiennes, une illustration de la menace qui pèse sur cette espèce protégée ne comptant plus que quelques centaines d'individus.

"Il n'y avait pas de piège ou de blessures, donc nous soupçonnons un empoisonnement", a expliqué Hadi Sofyan, le responsable de l'agence de protection de la nature de la province d'Aceh Sud, sur l'île de Sumatra, qui a découvert la carcasse du félin près d'une ferme.

Une autopsie est en cours, a-t-il précisé.

Dans ces deux cas récents, les fauves ont été visés après avoir attaqué du bétail, sur fond de multiplication des conflits entre les humains et les animaux dans cet archipel d'Asie du Sud-Est.

La semaine dernière, la carcasse enterrée d'un tigre mâle avait été retrouvée à l'intérieur du parc national de Batang Gadis, dans le nord de l'île de Sumatra.

Des habitants, dont un chef de village, ont affirmé que le félin avait été empoisonné par des agriculteurs qui lui reprochaient d'avoir tué leur bétail.

Une tigresse a par ailleurs dû être transportée lundi d'une plantation de l'ouest de Sumatra vers une zone protégée.

Les conflits entre les humains et les animaux surviennent souvent quand les forêts sont abattues au profit de plantations de palmiers à huile, réduisant l'habitat des tigres et les poussant à s'approcher des zones occupées par les paysans.

Cette année, de nombreuses attaques d'habitants par ces fauves ont été signalées à Sumatra.

Près de 80% des morts de tigres de Sumatra sont néanmoins imputées au braconnage, selon Traffic, une organisation internationale qui lutte contre le trafic d'animaux.

C'est l'une des espèces les plus menacées du monde, d'après l'Union internationale pour la conservation de la nature, qui évalue à moins de 400 le nombre de ses représentants encore présents dans la nature.


 

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