Deux jihadistes belges qui étaient emprisonnés dans le nord-est de la Syrie se sont échappés de leur centre de détention, a annoncé mercredi devant une commission du Parlement belge Paul Van Tigchelt, patron de l'Ocam, l'agence antiterroriste belge. On connaît désormais leur identité.
Ces deux évadés font partie d'un contingent de 58 Belges -- hommes et femmes -- issus des rangs jihadistes (des FTF ou Foreign terrorist fighters), actuellement recensés en Syrie et en Irak. Dans ce groupe, "se sont échappés d'une prison: 2 FTF hommes (dont 1 condamné par défaut en Belgique pour terrorisme)", selon un document de l'Ocam dont l'AFP a obtenu copie.
Parmi eux, un proche du cerveau des attentats de Paris. Il s'appelle Yassine Cheikhi et a notamment participé à un violent massacre près d'Alep dont les images ont fait le tour du monde. Ces images sont particulièrement atroces.
L'OCAM se veut rassurant
Yassine Cheiki apparaît sur cette vidéo datée de mars 2014 aux côtés d'Abdelhamid Abaaoud, cerveau des attentats de Paris. On les voit tracter des cadavres à l'arrière d'un pick-up après un massacre à Haritan, au Nord d'Alep. Des corps de rebelles syriens mais aussi de civils, qu'ils conduisent vers une fosse commune. Il était présumé mort depuis décembre dernier.
L'autre Belge évadé est Mohamed Botachbaqut, 46 ans, un lieutenant de Khalid Zerkani, le principal recruteur de l'Etat Islamique à Bruxelles.
Sur sa fiche d'identité du groupe terroriste, Botachbaqut était signalé comme candidat à un attentat kamikaze. Des profils inquiétants, mais l'OCAM, l'organe de Coordination et d'Analyse de la Menace se veut rassurant : il y a peu de risques de les voir un jour revenir en Europe sans être remarqués.
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