Saoulée de coups et sans solution, la N.1 française Caroline Garcia quitte l'Open d'Australie dès le troisième tour, vendredi à Melbourne. Comme la lauréate sortante Caroline Wozniacki (N.3), détrônée par Maria Sharapova, qui s'offre sa première victoire face à une joueuse du top 5 depuis près d'un an et demi.
. Garcia soufflée
Balayée par un ouragan américain: en 63 minutes, Garcia, dernière Française en lice, a été soufflée 6-3, 6-2 par l'Américaine Danielle Collins (35e).
Le duel de cogneuses a tourné subitement --et définitivement-- en faveur de Collins à 3 partout dans le premier set, quand l'ex-N.4 mondiale aujourd'hui 19e a concédé le break sur sa seule double faute. La suite ? Cinq jeux de plus encaissés d'affilée, jusqu'à être menée 6-3, 3-0, double break par l'Américaine, très en réussite (26 coups gagnants contre 11 fautes directes seulement). Etouffée, Garcia n'a pas su reprendre son souffle.
"Je n'ai pas réussi à sortir de son rythme infernal", regrette la Lyonnaise de 25 ans.
"Parfois j'avais l'impression de ne pas frapper si mal que ça mais je me prenais quand même un boulet de canon...", décrit-elle.
Avant cette édition de l'Open d'Australie, Collins, venue sur le circuit sur le tard après avoir privilégié ses études, n'avait pourtant jamais gagné le moindre match en Grand Chelem en cinq tentatives. Mais, à aucun moment, la Floridienne de 25 ans n'a vacillé.
Deux joueurs Français sont encore engagés dans le tableau masculin: Lucas Pouille (31e) et Pierre-Hugues Herbert (55e). Tous deux joueront leur troisième tour samedi.
. Sharapova "récompensée"
"C'est pour ces matches que je m'entraîne, c'est une très belle récompense": à 31 ans, Sharapova ne boude pas son succès contre Wozniacki, acquis 6-4, 4-6, 6-3 après quasiment 2h30 min de combat.
Car ce n'est que son deuxième sur une pensionnaire du top 5 depuis son retour de suspension pour dopage au meldonium au printemps 2017. Le précédent remontait au premier tour de l'US Open cet été-là, aux dépens de Simona Halep, alors N.2 mondiale.
En huitièmes de finale, la Russe, ex-N.1 mondiale aujourd'hui 30e, affrontera l'Australienne Ashleigh Barty (15e).
Ces deux dernières saisons, Sharapova n'a atteint qu'une fois les quarts de finale en Grand Chelem (Roland-Garros 2018). Le plus récent de ses cinq sacres en Grand Chelem remonte à 2014, à Roland-Garros.
Un an après avoir remporté son premier trophée en Grand Chelem, Wozniacki (28 ans), qui a annoncé l'automne dernier souffrir de polyarthrite rhumatoïde, risque elle d'être éjectée du top 10 à l'issue de la quinzaine australienne.
. Federer-Tsitsipas, choc de générations
Quand Federer a soulevé pour la première fois le trophée de l'Open d'Australie, en 2004, Stefanos Tsitsipas (15e) n'avait que... cinq ans. Quinze ans plus tard, le jeune Grec, un des joueurs les plus prometteurs de la nouvelle génération, va disputer au Suisse aux vingt couronnes record en Grand Chelem une place en quarts de finale. Ce qu'il aurait préféré éviter pour son premier huitième de finale à Melbourne, le deuxième de sa jeune carrière en tournoi majeur.
"Ce serait extraordinaire de jouer Roger sur la Rod Laver Arena mais... j'espère vraiment que Taylor (Fritz) va gagner !", a-t-il souri après sa qualification aux dépens du Géorgien Nikoloz Basilashvili 6-3, 3-6, 7-6 (9/7), 6-4.
Mais peu après, Federer a confirmé qu'il n'était pas qu'un oiseau de nuit en survolant 6-2, 7-5, 6-2 son match face au jeune Américain Taylor Fritz (50e). 88 minutes, 34 coups gagnants, seulement 14 fautes directes, 93% de réussite derrière ses premières balles: sous le toit du principal stade du Melbourne Park, le Suisse de 37 ans, en quête d'un centième trophée, s'est montré particulièrement fringant.
. Nadal musèle De Minaur
Sa réputation à 19 ans de "combattant d'exception", dixit Nadal, n'est pas usurpée: dix minutes de lutte pour sauver son premier jeu de service, 23 minutes de match rien que pour atteindre 2-1, cinq balles de match écartées... Mais son "fighting spirit" n'a pas suffi au jeune Australien Alex De Minaur (29e), guidé par Lleyton Hewitt, à mettre en danger Rafael Nadal.
Les quelques assauts de son adversaire maîtrisés, l'Espagnol de 32 ans l'a muselé 6-1, 6-2, 6-4 en moins de 2 h 30.
Le retour à la compétition de Nadal après un peu plus de quatre mois hors circuit, la faute à une panoplie de problèmes physiques (genou, abdominaux, cheville et cuisse), se déroule idéalement pour l'instant.
"Je suis sur la bonne voie", estime "Rafa", qui s'est senti "plus dynamique dans ses déplacements".
Il sera opposé en huitièmes de finale au Tchèque Tomas Berdych, ex-N.4 mondial aujourd'hui 57e, de retour à un niveau intéressant après avoir pris le temps de soigner son dos douloureux lors de la deuxième moitié de la saison 2018.
Marin Cilic, N.7 mondial et finaliste sortant, aura lui dû batailler dur pour gagner sa place pour les 8es de finale: il s'en est finalement sorti en cinq sets (4-6, 3-6, 6-1, 7-6 (10/8), 6-3) après avoir été mené deux sets à un et confronté à une balle de match face à l'Espagnol Fernando Verdasco. Il affrontera l'Espagnol Roberto Bautista (24e) pour une place en quarts de finale.
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