Plus de 1.500 personnalités issues de 78 pays ont signé une pétition appelant à l'abolition de la peine de mort en Iran. Cette initiative a été lancée par les communautés iraniennes soutenant le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) en Europe, ainsi que des organisations de défense des droits humains. Elle est diffusée ce 10 octobre, à l'occasion de la Journée internationale contre la peine de mort.
"Non aux exécutions en Iran", demandent jeudi les signataires de cette pétition, à l'appel de Maryam Rajavi, présidente du CNRI, principal mouvement iranien d'opposition à l'étranger. Parmi ces personnalités, on retrouve des lauréats du prix Nobel, tels l'ancien président polonais Lech Walesa ou l'ex-dirigeant du Costa Rica Oscar Arias, des politiques, comme l'ex-Premier ministre belge Yves Leterme ou l'ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, des diplomates, des organisations de défense des droits humains ou encore des experts des Nations unies.
Dans cette déclaration, les signataires condamnent "la vague d'exécutions" qui a suivi l'élection du président iranien Masoud Pezeshkian, le 28 juillet dernier. Selon le CNRI, plus de 260 exécutions, "touchant des prisonniers politiques et des femmes", ont été enregistrées au cours des deux derniers mois.
"Les autorités iraniennes utilisent ces exécutions à des fins politiques, cherchant à instiller la peur et la terreur pour empêcher le déclenchement potentiel de soulèvements du peuple iranien", s'inquiètent les auteurs de la pétition. "Ainsi, toute exécution effectuée sous la théocratie au pouvoir doit être reconnue comme étant de nature politique".
Ils déplorent par ailleurs l'absence de réponse de la communauté internationale, ce qui "a encouragé le régime à poursuivre sa répression et sa torture".
La communauté iranienne de Belgique, sympathisante du CNRI, organise en outre jeudi après-midi une manifestation sur la place du Luxembourg à Bruxelles pour dénoncer ces multiples exécutions.
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