Suite au scandale sexuel qui a terni l'image d'Oxfam la semaine dernière, l'ONG britannique prend des mesures et dévoile un plan d'action. Cela passera, notamment, par la création d'une "commission indépendante" pour traiter ce genre d'abus, commis par des membres de l'organisation.
"Du plus profond de mon cœur, pardonnez-nous. Pardonnez Oxfam." Par la voix de sa directrice Winnie Byanyima, l’organisation fait son mea-culpa et déclare porter la honte de ce scandale, et ce, depuis des années. L’ONG annonce d’ailleurs mettre en place un nouveau dispositif, externe, pour dénoncer et traiter les cas d’abus. "J'annonce une commission de haut niveau, une commission indépendante, qui passera en revue la culture et les pratiques de l'ONG, et qui pourra faire des recommandations pour nous rendre plus forts, pour protéger nos gens", insiste la directrice.
"J’invite vraiment toute personne ayant été victime d'abus dans notre organisation à se faire connaître"
10.000 personnes travaillent pour Oxfam dans le monde. Soudan, Liberia, Népal, l’organisation fait aujourd’hui face à un nombre encore indéterminé de plaintes pour viols ou abus sexuels. "J’invite vraiment toute personne ayant été victime d'abus de la part du personnel de notre organisation à se faire connaître. Je suis là. Pour toutes ces femmes qui ont été maltraitées. Je veux qu'elles se manifestent et que la justice soit faite pour elles", indique encore Winnie Byanyima.
"C’est en contradiction totale avec ce qu'Oxfam représente, cela m'énerve"
Il s’agit de mettre fin à l'inconduite sexuelle de certains membres de l’organisation. C’est avec ces mots que s’exprime la numéro 1 d’Oxfam. "Les droits des femmes sont au cœur de ce travail, c'est pourquoi nous ne pouvons pas tolérer les abus commis sur des femmes. C’est en contradiction totale avec ce qu'Oxfam représente, cela m'énerve, donc je pense que, pour le contribuable britannique, pour le citoyen britannique, continuer à soutenir Oxfam est vital."
Un des enjeux, aujourd’hui, est de conserver les subventions et soutiens. Plusieurs personnalités, comme l’actrice Minnie Driver, se sont pourtant déjà désolidarisées de l'ONG.
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