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Quels contrôles doivent passer les rapatriés d'Afghanistan et que deviennent ceux qui n'ont aucune attache en Belgique ?

  • Comment les Afghans exfiltrés sont-ils pris en charge chez nous ?

  • Les rapatriements massifs se poursuivent en Afghanistan

 
 
 

Les personnes rapatriées de Kaboul en Belgique sont contrôlées à plusieurs reprises. Et ensuite ? Comment sont pris en charge les Afghans qui n'ont aucune famille en Belgique ?

Au-delà des préoccupations humanitaires, il y a les impératifs sécuritaires. "Il est important d’être certain qu’une personne qui arrive jusqu’en Belgique ne soit pas quelqu’un avec de mauvaises idées. Ce qui explique un screening assez sévère mais crucial", a indiqué Sammy Mahdi secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration.
Gérer les évacuations à Kaboul, c’est la responsabilité des Affaires étrangères. Le premier screening est réalisé sur base d’une liste.

"Sur place, nous avons envoyé non seulement des militaires mais aussi du personnel diplomatique pour aller en fait aux gates (ndlr : portes) afin de reconnaitre les personnes que nous souhaitons ramener, de vérifier les listes et faire en sorte qu’elles puissent passer", explique Sophie Wilmès, ministre des Affaires étrangères.

Ces exfiltrés arrivent d’abord à Islamabad au Pakistan. Ils sont toujours sous la responsabilité des Affaires étrangères. C’est là qu’un deuxième screening est opéré. Tous les papiers sont vérifiés. Ensuite, les avions prennent la direction de la Belgique. Dès que les personnes débarquent, c’est le secrétaire d’Etat à l’asile et la migration qui prend le relais. Les passagers passent alors un nouveau screening, le troisième.

"Je sais que parfois des gens sont frustrés de savoir que cela dure longtemps ici à l’intérieur mais c’est nécessaire. On fait un screening à trois reprises. Un screening à Kaboul, à Islamabad et puis ici en Belgique où le screening se fait par la sûreté de l’Etat, par l’Ocam, par les renseignements de la Défense et par les services d’asile et de migration", a détaillé Sammy Mahdi.

Où sont-ils hébergés ? 

Les Belges ou ceux qui ont une attache en Belgique rentrent chez eux. Ceux qui ont travaillé pour les militaires belges, comme les interprètes, sont hébergés par la Défense et devront introduire une demande d’asile. Enfin, les défenseurs des droits humains menacés en Afghanistan sont confiés à la Croix-Rouge qui a préparé 220 places : 60 en Flandre et 160 en Wallonie réparties entre Tournai, Bierset, Rendeux et Fraipont. Ils devront également introduire une demande d’asile.


 


 

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