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Qui sont les jihadistes liés aux attentats de Paris ?

 
 

Sept kamikazes, le cerveau présumé tué, au moins un auteur en fuite et peut-être d'autres complices en cavale... Le voile se lève peu à peu sur les responsables des attentats de Paris (129 morts, 352 blessés).

- L'organisateur présumé -

- ABDELHAMID ABAAOUD

Ce jihadiste belgo-marocain de 28 ans, qui se faisait appeler Abou Omar al-Baljiki ("le Belge"), est né dans la commune bruxelloise de Molenbeek. Il a été tué mercredi lors d'un assaut policier contre un appartement de Saint-Denis, en banlieue parisienne.

Petit délinquant radicalisé, il avait rejoint en 2014 les rangs de l'Etat islamique (EI) en Syrie, où il a d'abord servi la propagande francophone avant de prendre du galon.

Selon le gouvernement, il a été mêlé à quatre des six attentats déjoués depuis le printemps en France, notamment contre une église en avril et, peut-être, contre un train Thalys fin août.

Condamné en Belgique par défaut à 20 ans de réclusion, Abaaoud avait déjà fait un aller-retour en Europe fin 2014 à la barbe des services de renseignement.

Il avait de nouveau échappé à leurs radars pour venir en France. Des renseignements d'origine marocaine et turque ont contribué à mettre les enquêteurs français sur sa piste.

- Les tueurs du Bataclan -

Le 13 novembre, une équipe de trois hommes, porteurs d'armes de guerre surgissent d'une Polo noire et font un carnage dans cette salle de spectacle parisienne, tuant 89 personnes. Deux ont déclenché leurs ceintures piégées lors de l'assaut, un troisième a été touché par un policier et sa ceinture a explosé.

- OMAR ISMAÏL MOSTEFAÏ

Le kamikaze de 29 ans a été identifié par l'empreinte d'un doigt sectionné. Ce jeune Français né à Courcouronnes, dans la banlieue sud de Paris, a un passé de petit délinquant condamné huit fois entre 2004 et 2010, mais n'a jamais été incarcéré.

Fiché pour radicalisation depuis 2010, ce père de famille fréquentait la mosquée de Lucé, près de Chartres (centre), et a séjourné en Syrie. Selon un responsable turc, Ankara avait "informé la police française deux fois, en décembre 2014 et juin 2015" à son sujet, sans toutefois jamais avoir "de retour de la France".

- SAMY AMIMOUR

Originaire de Drancy, banlieue populaire au nord-est de Paris, cet ex-chauffeur de bus des transports parisiens âgé de 28 ans était connu des services français depuis plusieurs années : il avait été inculpé en 2012 pour avoir voulu aller au Yémen.

Il avait rejoint la Syrie en 2013 et était visé par un mandat d'arrêt international. Au printemps 2014, son père avait réussi à le rencontrer en Syrie mais avait échoué à le convaincre de rentrer, selon son témoignage à l'AFP. Ses parents ont perdu tout espoir sur son retour, quand ils ont appris qu'il s'était marié et attendait un enfant.

- UN TROISIÈME KAMIKAZE NON IDENTIFIE

- Le commando des terrasses -

Trois assaillants, se déplaçant à bord d'une Seat noire, ouvrent le feu sur des personnes attablées aux terrasses de cafés et restaurants de l'est de Paris, tuant 39 personnes.

- BRAHIM ABDESLAM

Ce Français résidant en Belgique, 31 ans, s'est fait exploser seul dans un restaurant, blessant grièvement une personne. Né le 30 juillet 1984, il a loué la Seat, immatriculée en Belgique et retrouvée à Montreuil, près de Paris, le lendemain des attaques. Il était propriétaire d'un bar dans la commune bruxelloise de Molenbeek, fermé parce qu'il avait été utilisé pour la consommation de stupéfiants.

- SALAH ABDESLAM

Outre sa participation à ce commando, ce frère de Brahim a joué un rôle logistique: il a loué la Polo noire retrouvée devant le Bataclan, une Clio retrouvée dans le nord de Paris, et des chambres d'hôtels en banlieue parisienne quelques jours avant l'assaut.

En fuite, ce Français de 26 ans né en Belgique, semble avoir été exfiltré samedi après un appel à des complices venus de Belgique.

- LE TROISIEME HOMME, non identifié, pourrait lui aussi avoir échappé à la police

- Les kamikazes du Stade de France -

Trois kamikazes se font exploser aux abords du Stade de France au nord de Paris, faisant un mort.

- BILAL HADFI

Français résidant en Belgique, il est allé en Syrie dans les zones de jihad. Âgé de 20 ans, il avait posté sur son profil Facebook des photos d'armes.

- L'HOMME AU PASSEPORT SYRIEN

A côté de son corps, un passeport syrien au nom d'Ahmad al-Mohammad, un soldat mort de Bachar al-Assad. Il avait été contrôlé début octobre en Grèce, selon ses empreintes, parmi les migrants fuyant la Syrie. Le mystère demeure sur sa nationalité comme sur son identité.

- UN TROISIÈME KAMIKAZE NON IDENTIFIE

- La Belgique -

L'enquête s'est orientée vers le quartier bruxellois de Molenbeek, où sont notamment passés Mehdi Nemmouche, principal suspect de l'attentat au Musée juif de Bruxelles en mai 2014, et Ayoub El Khazzani, l'auteur en août de l'attaque du Thalys Amsterdam-Paris.

- HAMZA ATTOU et MOHAMMED AMRI

Âgés respectivement de 20 et 27 ans, ils ont été arrêtés samedi à Molenbeek et inculpés lundi pour "attentat terroriste". Tout deux sont soupçonnés d'avoir exfiltré Salah Abdeslam samedi en voiture.

- La planque de Saint-Denis -

Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, dont trois se sont rendues au début de l'assaut. Leurs identités n'ont pas été communiquées.

Le procureur de Paris avait évoqué mercredi "au moins deux morts" dans l'appartement, dont une personne qui s'est fait exploser à l'arrivée des policiers. Il pourrait s'agir de la cousine d'Abaaoud, Hasna Ait Boulahcen, une jeune femme de 26 ans à la jeunesse tumultueuse et récemment radicalisée.

- La "voix" de la vidéo de revendication -

- FABIEN CLAIN

Âgé de 37 ans, ce vétéran de la mouvance jihadiste toulousaine, originaire de la Réunion, a enregistré le message audio revendiquant les attentats au nom de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).

Son frère Jean-Michel (35 ans) pourrait chanter sur cet enregistrement.


 

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