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RDC: Jean-Jacques Lumumba, ex-banquier, dévoile "des documents compromettants" et dénonce les pratiques de corruption proches du pouvoir

RDC: Jean-Jacques Lumumba, ex-banquier, dévoile "des documents compromettants" et dénonce les pratiques de corruption proches du pouvoir
Kabila
 
 

Un ex-employé d'une banque proche de la famille du président congolais Joseph Kabila, a dénoncé samedi, par le biais du journal "Le Soir", des pratiques de corruption touchant l'entourage du chef de l'État de la République démocratique du Congo (RDC), un pays sous tension à l'approche d'échéances électorales incertaines.

Cet ancien chef de département des engagements de la banque BGFI, basée au Gabon et qui se présente comme la "première banque d'Afrique centrale", avec des succursales dans huit pays de la région , Jean-Jacques Lumumba, a confié au quotidien "de nombreux documents compromettants" dévoilant "le cœur du système de corruption qui gangrène" la RDC. Ces dossiers impliquent la banque BGFI, dont le directeur, Francis Selemani Mtwale, n'est autre qu'un ami d'enfance du président Kabila, la Banque nationale du Congo et une société d'importation de produits alimentaires dirigée elle aussi par un proche du chef de l'État congolais.

Selon "Le Soir", M. Lumumba, apparenté à Patrice Emery Lumumba, l'éphémère premier Premier ministre congolais après l'indépendance de l'ex-Congo belge avant d'être assassiné en janvier 1961, a aussi "donné les preuves d'opérations douteuses" au détriment de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).


Un "détournement de fonds publics"

Cette dernière a obtenu un crédit de 25 millions de dollars auprès de la BGFI Bank alors qu'elle disposait de plus de 55 millions sur un compte parallèle. Elle invoquait toutefois un manque de moyens pour justifier son incapacité à organiser les scrutins qui étaient prévus le mois prochain en RDC. Des extraits de compte mentionnés par M. Lumumba illustrent "de multiples retraits douteux, allant parfois jusqu'à 1,5 million de dollars". "Des chèques non justifiés qui se succèdent à un rythme infernal", écrit le journal en citant l'ex-banquier, qui parle clairement de "détournement de fonds publics".


 

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