François Hollande et Matteo Renzi ont plaidé jeudi, lors d'une rencontre à Paris, pour "un accord global" avec la Turquie sur la question des réfugiés.
Lors du Conseil européen qui va se tenir dimanche, "nous devons là avoir un accord global avec la Turquie", "pour la sécurité des frontières", a déclaré le chef de l'Etat français, lors d'un point de presse à l'issue de son entretien à l'Elysée avec le chef du gouvernement italien.
"Je partage entièrement les considérations" de M. Hollande sur la nécessité "d'arriver à un accord global", a dit de son côté M. Renzi.
Les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Union européenne se réunissent dimanche avec la Turquie à Bruxelles.
"Dimanche, le Conseil européen va se tenir en présence des autorités turques et nous devons là -c’est ce que j’avais également décidé avec la chancelière allemande (Angela Merkel) hier (mercredi)- (...) avoir un accord global avec la Turquie, pour (...) la sécurité des frontières, de toutes les frontières, et pouvoir accueillir les réfugiés en Turquie dans des conditions qui leur permettent de rester le plus près possible de leur pays d’origine et de ne pas aller vers l’Europe", a déclaré M. Hollande.
Sur cette question des réfugiés, M. Renzi a lui aussi jugé "nécessaire d’arriver à un accord global". "Un accord global avec la Turquie peut réellement être significatif si l’on veut arriver à un nouveau modèle d’accueil des réfugiés, des demandeurs d’asile", a-t-il dit.
Le député Les Républicains des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a souligné dans un communiqué "un changement de discours" de François Hollande, qui aurait pris conscience "des risques" d'une "immigration incontrôlée". M. Ciotti a appelé la France à "suspendre immédiatement l’accueil incontrôlé des migrants sur son sol", regrettant le manque "d'actes concrets pour la sécurité des Français".
M. Hollande poursuivait jeudi à Moscou une intense semaine diplomatique centrée sur la lutte antiterroriste et la situation en Syrie.
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