Au moins 10 camions transportant des hommes, mais aussi des femmes et des enfants, ont quitté mercredi le village de Baghouz, où se trouve l'ultime poche du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la Syrie, a constaté une journaliste de l'AFP.
Depuis une position des Forces démocratiques syriennes (FDS) près du village de Baghouz, une journaliste de l'AFP a pu voir passer les camions-remorques sortant du village, avec à leur bord des dizaines d'hommes, certains dissimulant leur visage, des femmes en niqab et des enfants.
"Nous avons des unités spéciales pour évacuer les civils. Après plusieurs jours de tentatives, nous avons réussi à évacuer une première vague aujourd'hui", a indiqué à l'AFP un porte-parole des FDS, Moustafa Bali.
"Leur nombre n'est pas encore connu", a-t-il souligné, précisant que les personnes sorties sont transportées vers une des zones d'accueil des FDS, où elles sont soumises à des fouilles et des interrogatoires fouillés, pour permettre d'identifier les jihadistes potentiels.
"Nous ne savons pas si parmi eux se trouvent des jihadistes", a-t-il ajouté.
"Il y a toujours des civils à l'intérieur (du réduit jihadiste), nous pouvons les voir", a-t-il précisé.
Les FDS et la coalition internationale anti-EI accusent les jihadistes d'utiliser les civils comme "boucliers humains".
Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a évoqué des "négociations" en cours entre les forces et l'EI pour obtenir une "capitulation" des jihadistes retranchés. Il a évoqué un "accord aux contours encore vagues".
En 2014, l'EI avait conquis de vastes territoires en Syrie et en Irak, proclamant un "califat" sur un territoire vaste comme le Royaume-Uni. Il ne conserve plus qu'une poche de moins d'un demi-kilomètres carré dans le village de Baghouz.
Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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