Deux importants jihadistes du groupe Etat islamique (EI), connus sous le nom des "Beatles" et détenus par les forces kurdes en Syrie, ont été placés sous le contrôle de l'armée américaine en raison de l'offensive turque, a annoncé jeudi le président américain Donald Trump dans un tweet.
"Dans l'hypothèse où la Turquie perdrait le contrôle (des prisonniers jihadistes détenus par les Kurdes en Syrie, ndlr), les Etats-Unis ont déjà sorti du pays et transféré dans un endroit sûr, contrôlé par l'armée américaine, les deux militants de l'EI, connus comme "les Beetles" (sic), impliqués dans des décapitations en Syrie", a tweeté le président américain. "Ils sont le pire des pires!".
Les deux jihadistes, selon le Washington Post et CNN, sont Alexanda Amon Kotey et El Shafee el-Sheikh, qui faisaient partie d'un quatuor surnommé par leurs otages "les Beatles" en raison de leur accent anglais. Leur unité avait enlevé des journalistes étrangers, torturé et décapité certains captifs, parmi lesquels le journaliste américain James Foley, tué en 2014.
"Je peux confirmer que nous avons récupéré des FDS (les Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, ndlr) le contrôle de deux membres hauts placés de l'EI", avait confirmé mercredi à l'AFP un responsable américain de la Défense.
Les deux hommes "ont été placés en détention militaire", "en dehors de la Syrie", a-t-il ajouté.
Selon la presse américaine, ils sont détenus en Irak.
Plusieurs pays redoutent que l'offensive turque dans le nord-est de la Syrie contre les forces kurdes, alliées des Occidentaux dans la lutte contre l'EI, ne permette un sursaut du groupe jihadiste alors qu'environ 10.000 combattants sont détenus dans des camps contrôlés par la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).
Parmi les prisonniers, figurent près de 2.000 jihadistes étrangers, que leurs pays d'origine refusent de reprendre.
Parmi eux, les deux "Beatles", Alexanda Amon Kotey et El Shafee el-Sheikh, originaires de Londres . Le troisième membre du groupe est mort dans une frappe de drone et le quatrième est en prison en Turquie.
"Nous prenons certains des plus dangereux combattants de l'EI et nous les mettons dans plusieurs lieux sûrs", avait expliqué plus tôt mercredi le président américain Donald Trump, sans donner plus de détails.
"Nous prenons un certain nombre de combattants de l'EI qui sont particulièrement mauvais et nous voulons nous assurer que rien ne leur arrive en les transférant", a-t-il ajouté.
Donald Trump a affirmé que de nombreux jihadistes étaient encore sous la garde des Kurdes, tout en soulignant qu'il tenait Ankara pour responsable de leur sort.
"Si les Kurdes ne les surveillent pas, ce sera à la Turquie (de le faire). Ils ne veulent pas, comme nous, que ces gens soient libérés", a-t-il expliqué.
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