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Un Français accusé d'avoir servi l'EI est sûr de rentrer chez lui: un combattant kurde le recadre sèchement (vidéo)

Un Français accusé d'avoir servi l'EI est sûr de rentrer chez lui: un combattant kurde le recadre sèchement (vidéo)
 
 

Nos confrères de la chaîne France 2 ont dévoilé une interview inédite d'un Français accusé d'avoir combattu pour l'Etat islamique. Il est aujourd'hui emprisonné par les forces kurdes. Le reportage aborde la question de savoir si les djihadistes français doivent être jugés par les juridictions françaises, ou par les soldats qui les ont arrêtés (dans de nombreux cas, il s'agit de combattants kurdes).


Il prétend ne pas être lié à l'EI, mais des photos montrent l'inverse

Dans l'entretien réalisé par nos confrères, l'homme a accepté de témoigner à visage découvert. Dénommé "Yassine" dans la vidéo, l'individu a 30 ans et est originaire du sud de la France. Avec une certaine assurance, il se dit sûr de rentrer prochainement dans son pays d'origine. "Moi je suis venu sans idéal, je ne connaissais aucune sourate, je suis venu chercher mon petit frère", affirme-t-il.

Pourtant, plusieurs photos le montrent aux côtés de son frère, une arme à la main, des vêtements militaires sur le corps, et un large sourire aux lèvres. Sur d'autres clichés, il lève l'index vers le ciel, un geste banal avant l'avènement de l'Etat islamique, mais qui a été repris par le groupe terroriste dans sa communication et dans les images qu'il véhicule. Selon des spécialistes, à l'origine, ce geste vise à indiquer que l’on prend Dieu à témoin. L’index symbolise le chiffre un et l’unicité de Dieu.

Je vais retourner chez moi

Les Kurdes veulent juger ce "Yassine" chez eux, sauf si la France le réclame. De son côté, l'individu affiche sa volonté de rentrer en Europe. "Non mais je vais retourner chez moi", dit-il avec un sourire en coin. "Moi ils m'ont dit que je pourrai rentrer chez moi. Donc je finis les interrogatoires et je rentre chez moi", lance-t-il, sûr de lui.

Tu penses que ça va être aussi facile de rentrer chez toi?

Soudain, le garde kurde qui encadre et surveille l'interview intervient. Il est aussi d'origine française, et a rejoint les forces kurdes volontairement pour combattre l'EI. "Tu penses que ça va être aussi facile que ça de rentrer chez toi après avoir été avec l'Etat islamique? Après avoir vu des gens se faire décapiter et ne pas avoir réagi?", lance l'homme, lourdement armé et cagoulé.

"Il y a mon histoire. Comment je réagis? Je me fais couper la tête avec eux?", rétorque le prisonnier. "Tu crois vraiment que les gens vont te laisser partir comme ça sans avoir rien fait?", répond le combattant kurde. "Moi je veux rentrer chez moi et oublier", confie le djihadiste présumé. "Tu crois que nous on va oublier? On va oublier tous les gens qui sont morts dans cette guerre. Qu'on va oublier tous nos camarades qui sont morts à cause de gens comme toi?", lance le combattant kurde. "C'est pas des gens comme moi. Moi j'ai rien à voir avec eux. J'ai pas pris les armes", prétend encore le prisonnier.

Selon France 2, une quarantaine de Français auraient été arrêtés par les forces kurdes.



 

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