Un homme condamné en mai dernier pour terrorisme a pu fuir le pays. Il avait pourtant écopé d'une peine de prison ferme devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, mais le juge n'avait pas ordonné son emprisonnement.
Un ami proche de Najim Laachraoui, un des kamikazes des attentats de Bruxelles, a été arrêté en Turquie alors qu'il était en attente, en Belgique, de son procès en appel pour des faits liés au terrorisme, affirme la Dernière Heure mercredi. L'homme en question, Khaled K., a été condamné pour terrorisme en Belgique à une peine de sept ans de prison en mai 2016, mais a réussi à quitter le pays en fin d'année dernière, après avoir fait appel du jugement. Le tribunal correctionnel n'avait pas ordonné l'arrestation immédiate du prévenu. Selon La dernière Heure, Khaled K. serait parvenu à fuir la Belgique fin de l'année 2016.
"Une demande d'extradition a été faite par la Belgique mais Khaled K. serait aujourd'hui poursuivi pour terrorisme en Turquie"
Le parquet fédéral a indiqué à la Dernière Heure avoir appris "il y a quelques semaines" qu'il avait été "arrêté en Turquie". "Une demande d'extradition a été faite par la Belgique mais Khaled K. serait aujourd'hui poursuivi pour terrorisme en Turquie", a-t-il précisé.
Il partageait sa chambre avec Jejoen Bontinck
Né à Uccle en 1990, le jeune homme a la double nationalité belge et syrienne. Il était parti pour la Syrie en 2013, via Zaventem, pour y combattre aux côtés de djihadistes au sein du groupe Majlis Shura. Près d'Alep, il partageait sa chambre avec Jejoen Bontinck, selon le quotidien. Il avait été interpellé en octobre 2014 après être revenu en Belgique en février de cette année-là. Khaled K., âgé de 25 ans, était l'un des 32 prévenus jugés en mai dernier pour leur participation aux activités d'un groupe terroriste en Syrie, entre 2012 et 2014. Le dossier concernait l'envoi de combattants pour le djihad armé en Syrie durant cette période. Plusieurs personnes étaient prévenues pour avoir recruté des candidats djihadistes en Belgique et les avoir entraînés pour le combat, d'autres pour être effectivement parties se battre au sein de groupes qualifiés de terroristes en Syrie, tels que l'organisation Etat Islamique.
Il avait affirmé avoir travaillé en Syrie pendant deux à trois mois pour une organisation humanitaire
Lors du procès, Khaled K. avait déclaré devant le tribunal correctionnel de Bruxelles qu'il avait rejoint la Syrie fin février 2013 pour aider la population syrienne. Il avait affirmé y avoir travaillé pendant deux à trois mois pour une organisation humanitaire et nié avoir pris part à des combats. Le tribunal correctionnel l'avait condamné à sept ans de prison mais, malgré la demande du paquet fédéral à l'audience, n'avait pas prononcé d'arrestation immédiate.
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