Un des suspects des attentats jihadistes commis en 2015-2016 à Paris et Bruxelles, Osama Krayem, a été identifiée par la police belge comme l'un des bourreaux du pilote jordanien dont l'assassinat filmé par le groupe Etat islamique, début 2015 en Syrie, avait ému le monde entier.
L'information, rapportée par le quotidien belge La Dernière Heure (DH), a été confirmée à l'AFP par une source proche du dossier.
"C'est exact, on a pu établir que c'était lui qui était là", a déclaré cette source à propos d'Osama Krayem, qui pourrait donc être poursuivi pour "crime contre l'humanité".
Ce jihadiste, né en Suède en 1992 de parents réfugiés syriens, est considéré comme un suspect clé de la cellule jihadiste à l'origine des attentats parisiens du 13 novembre 2015 (130 morts) et de ceux commis à Bruxelles le 22 mars 2016 (32 morts).
Inculpé dans ces deux dossiers, il est incarcéré en Belgique depuis son arrestation à Bruxelles le 8 avril 2016.
Ces attaques avaient été revendiquées par l'Etat islamique (EI), un groupe au sein duquel Krayem était parti combattre en Syrie en 2014, avant de regagner l'Europe à l'été 2015 en se mêlant au flot de réfugiés arrivant via les îles grecques.
Osama Krayem est désormais soupçonné d'avoir pris part à l'assassinat de Maaz al-Kassasbeh, un pilote de l'armée de l'air jordanienne mort brûlé vif dans une cage en janvier 2015, quelques jours après avoir été capturé par l'EI à la suite de la chute de son avion.
Selon la DH, la police fédérale belge a identifié ce jihadiste comme "l'un des auteurs actifs de l'exécution", au sein d'un groupe de soldats qui apparaissaient le visage caché sur les images de propagande de l'EI.
La vidéo de l'exécution du pilote, diffusée quelques semaines après les faits, avait suscité l'indignation de la communauté internationale, et conduit la Jordanie, membre de la coalition internationale antijihadistes menée par Washington, à intensifier ses frappes en Syrie.
En guise de représailles, la Jordanie avait aussi procédé en février 2015 à l'exécution de deux jihadistes irakiens -dont une femme- condamnés à mort depuis des années.
Les enquêteurs belges s'interrogent encore à ce stade sur les suites données à l'identification de Krayem, selon la source jointe par l'AFP. Leurs éléments pourraient être transmis aux autorités jordaniennes.
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