L'Europe a dénoncé vendredi la "barbarie" et la "haine aveugle" après une vague d'attentats ayant tué en quelques heures des dizaines de civils en France, où un homme a été décapité, en Tunisie et au Koweït, en cette journée de prière pour les musulmans.
Le président français François Hollande et son homologue tunisien Beji Caïd Essebsi "ont exprimé leur solidarité face au terrorisme et leur intention de poursuivre et intensifier leur coopération dans la lutte contre ce fléau", lors d'une conversation téléphonique vendredi, selon la présidence française.
"Les démocrates feront toujours front contre la barbarie", a écrit le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy sur son compte twitter.
Il a été le premier à réagir vendredi à la découverte d'un homme décapité sur un site industriel sensible près de Lyon (est de la France) puis à l'annonce d'attaques ayant frappé la station balnéaire tunisienne de Sousse, ayant fait au moins 27 morts. Simultanément, au moins 13 personnes ont péri au Koweït dans un attentat suicide contre une mosquée chiite attribué au groupe Etat islamique (EI).
Ces nouvelles ont sidéré les dirigeants européens réunis à Bruxelles pour un sommet consacré notamment à la Grèce.
"Nos coeurs sont avec toutes les victimes de ces horribles attaques terroristes", a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron avant d'annoncer une réunion de crise de son gouvernement sur le sujet. En Espagne, le gouvernement a invité le chef de l'opposition à participer à une commission de suivi dès vendredi.
"Nous devons combattre (...) cette perversion idéologique par tous les moyens", a-t-il ajouté.
Ces attaques "mettent en évidence les défis (...) auxquels nous devons faire face", a aussi déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.
"Nos pensées vont vers les proches des victimes et nous espérons que les blessés puissent guérir le plus vite possible", a-t-elle dit en évoquant la France.
Matteo Renzi, le Premier ministre italien, a lui exprimé sa "grande douleur" après les événements en Tunisie, pays situé juste face à l'Italie, sur la Méditerranée.
L'attaque de Lyon confirme en outre l'existence de "petites cellules (...) très bien organisées", a aussi estimé le dirigeant italien.
"Je voudrais d'abord m'associer au deuil qui frappe la France et deux autres pays amis", a de son côté déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker en clôture du sommet européen.
Evoquant la Tunisie, il a dit pleurer les victimes de ce pays, qui avait pourtant "le mieux maîtrisé les conséquences" des printemps arabes ayant déstabilisé plusieurs pays de la région.
"Nous sommes unis, nous, Européens, avec nos amis, nos frères, nos sœurs arabes", en tant que victimes comme dans le combat contre le terrorisme, a de son côté affirmé la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini. "Il est encore plus important dans les prochains jours de garder cette unité".
L'Allemagne et la France sont "unies contre la haine aveugle du terrorisme", avait auparavant déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
"Ces attaques, a aussi déclaré son homologue roumain Bogdan Aurescu, montrent qu'il est "impératif de renforcer les efforts de prévention et d’élimination de la terreur".
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