Les deux jeunes Canadiens qui ont fait l'objet d'une vaste chasse à l'homme dans le pays l'été dernier ont avoué, dans des vidéos, les trois meurtres dont ils étaient soupçonnés mais leur motivation demeure inconnue, a révélé la police vendredi.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC - police fédérale) a indiqué que les deux jeunes hommes n'ont exprimé aucun remords, qu'ils ont manifesté leur intention de tuer d'autres personnes et n'ont pas expliqué leurs gestes dans plusieurs vidéos tournées avant de se donner la mort.
Un appareil photo numérique contenant six enregistrements vidéo et des photos a été retrouvé après que la police eut découvert, début août, les corps de Kam McLeod et de son ami d'enfance Bryer Schmegelsky. Les deux adolescents ont été retrouvés après une longue traque qui a mobilisé de très importants moyens et tenu en haleine le Canada pendant plusieurs semaines. Dans un rapport publié vendredi, la police fédérale a confirmé que la mort des deux jeunes gens étaient due à "un pacte de suicide", "Nous pensons que McLeod a tué Schmegelsky avant de mettre fin à ses jours", a précisé le porte-parole de la police Kevin Hackett lors d'un point-presse. Ils étaient accusés d'avoir tué sans préméditation un professeur de botanique de 64 ans, Leonard Dyck, et soupçonnés des meurtres d'un touriste australien de 23 ans, Lucas Fowler, et de son amie américaine Chynna Deese, 24 ans, dont les corps avaient été découverts le 15 juillet le long d'une route dans le nord de la Colombie-Britannique, dans l'ouest canadien. Les meurtres "semblent avoir été des crimes aléatoires et fortuits, sans motifs connus", a déclaré le porte-parole. Il n'y a aucune indication que ces homicides aient été planifiés ou aient été prévisibles", a-t-il ajouté, écartant toute complicité.
Dans un enregistrement, Bryer Schmegelsky déclare que son ami et lui sont responsables des trois homicides. Les dépouilles des deux jeunes ont été retrouvées dans une région très inhospitalière de la province du Manitoba, à quelque 3.000 km du lieu de leurs crimes. Ils s'étaient emparés du véhicule de M. Dyck pour se rendre dans la région de Gillam à plus de 1.000 km au nord de Winnipeg la capitale du Manitoba. Ils avaient incendié la voiture, ce qui avait permis à la police de retrouver leur piste.
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