Alors que les Etats-Unis franchiront bientôt le demi-million de morts causés par le coronavirus, lors de son allocution dans une usine de vaccins Pfizer, à Kalamazoo (Michigan), Joe Biden, le 46e président des Etats-Unis a aussi souligné combien le rythme actuel des vaccinations était porteur d'espoir. "Je crois que nous allons nous rapprocher de la normalité d'ici la fin de cette année", a-t-il lancé. Avec une moyenne de 1,7 million d'injections quotidiennes, qui devrait augmenter ces prochaines semaines, il s'est dit confiant dans la capacité d'atteindre 600 millions de doses (de quoi vacciner l'ensemble de la population) disponibles d'ici fin juillet.
La vague de froid sur le pays a néanmoins ralenti la campagne: la distribution de 6 millions de doses a été retardée et les 50 Etats américains sont impactés, selon Andy Slavitt, conseiller de la Maison Blanche. Plus de 61 millions de personnes ont à ce stade reçu l'un des deux vaccins autorisés aux Etats-Unis (Pfizer/BioNTech et Moderna), dont 18 millions ont bénéficié des deux injections requises.
Autre signe encourageant: après un pic de l'épidémie en janvier, la moyenne hebdomadaire des morts et celle des nouveaux cas sont nettement en baisse, selon les données du Covid Tracking Project.
Reconfinée début janvier, l'Angleterre entrevoit le bout du tunnel: les effets du "lockdown" et de la campagne de vaccination, qui bat son plein, se font sentir, avec une baisse du nombre de contaminations, d'hospitalisations et de morts.
A tel point que le Premier ministre britannique Boris Johnson va esquisser lundi devant le Parlement un plan de déconfinement qu'il veut "prudent" et "progressif", afin "de ne pas annuler les progrès" accomplis et les "sacrifices" consentis. En ligne de mire, la réouverture prochaine des écoles, peut-être à partir du 8 mars.
Au Royaume-Uni, l'un des pays européens les plus touchés avec plus de 120.000 morts du virus, chacune des quatre nations du pays décide de sa stratégie en matière de déconfinement. En Ecosse et au Pays de Galles, les écoles rouvrent progressivement à partir de lundi.
Alors que les établissement scolaires doivent rouvrir également leurs portes lundi en Allemagne, dans dix Etats régionaux sur seize, des experts mettent en garde contre une troisième vague épidémique dans ce pays. "Nous constatons que les chiffres augmentent à nouveau. C'est ennuyeux et cela crée une certaine incertitude. Par conséquent, nous devons continuer à être prudents, à tester et vacciner", a exhorté dimanche le ministre de la Santé, Jens Spahn.
En Italie, ce sont les variants et les attroupements du week-end, favorisés par un temps particulièrement ensoleillé, qui suscitent des craintes.
"Je suis inquiet évidemment. Le regain des contagions est dû en grande partie au variant anglais", a estimé Massimo Galli, un éminent virologue italien, dans un entretien publié dimanche par le quotidien Il Messaggero. "Toutes les données vont dans la direction de l'augmentation des nouveaux cas".
En Israël, où 48% de la population a reçu au moins une dose de vaccin, les centres commerciaux et les commerces de rue ont été rouverts dimanche, dans le cadre du troisième déconfinement depuis le début de la pandémie.
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