Une ONG néerlandaise a annoncé mardi qu'elle offrait des pilules abortives aux femmes enceintes et atteintes du virus Zika à travers le monde, via son site internet, pour éviter toute ruée vers des méthodes risquées d'avortement.
"Le virus Zika se répand pour la plupart dans des pays où l'accès à l'avortement est très réduit", notamment dans des pays catholiques très conservateurs, a déclaré à l'AFP Rebecca Gomperts, directrice et fondatrice de l'ONG Women on Web, faisant notamment allusion au Brésil, pays le plus touché avec 4.000 cas suspectés de microcéphalies. "Le nombre d'avortements à l'aide de méthodes risquées pourrait augmenter, et cela nous préoccupe énormément", a-t-elle ajouté.
L'organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié lundi d'"urgence de santé publique de portée mondiale" l'épidémie du virus Zika, transmis par un moustique, soupçonnée de causer des malformations congénitales. Elle a averti que le virus se propageait "de manière explosive" dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016.
L'ONG, qui milite pour l'accès à l'avortement, envoie ce genre de paquets à travers le monde depuis sa fondation en 2005, mais a réitéré son appel dans le contexte du virus Zika. Il s'agit d'une combinaison de deux sortes de pilules entraînant un avortement sans chirurgie, possible jusqu'à la douzième semaine de grossesse.
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