Le Brésil, grièvement touché par le virus Zika, lance une offensive de grande envergure. L'armée aura pour mission de lutter contre le moustique Aedes aegypti.
Des séances d'informations seront organisées dans 356 villes ainsi que dans des milliers d'écoles, où les moustiques et leur habitat seront anéantis. 160.000 soldats, 30.000 membres de la marine et 30.000 militaires de l'armée de l'air seront affectés à cette tâche. Dans le pays, un demi-million de personnes auraient été infectées par le virus. La présidente Dilma Rousseff a annoncé une réunion de crise mardi prochain avec les ministres de la Santé de tous les pays d'Amérique latine.
4000 cas de malformations congénitales graves détectés
Les scientifiques américains ont entre-temps tiré la sonnette d'alarme, craignant une pandémie, indique la BBC. Ils appellent l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à tirer les leçons de la crise Ebola, à agir rapidement et à réunir un comité d'urgence. Ils signalent également que cela pourrait encore prendre des années avant qu'un vaccin ne soit disponible. Le virus Zika - transmis par le moustique tigre, qui peut aussi être porteur de la dengue et du chikungunya - provoque des symptômes grippaux bénins. Il n'y a ni traitement préventif, ni vaccin. Chez les femmes enceintes, le virus peut être transmis au fœtus et est soupçonné d'entraîner des malformations congénitales graves, telles que la microcéphalie, voire la mort. Au Brésil, plus de 4.000 cas de microcéphalie ont été détectés, et 68 bébés en sont décédés.
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