Les commémorations avaient lieu ce matin de l’un des pires accidents de l’histoire belge. Il y a 20 ans, huit personnes perdaient la vie dans un accident de train à Pécrot. L’hommage s’est tenu en présence des autorités communales. Des couronnes de fleurs ont été déposée et le bourgmestre a prononcé un discours.
Il y a 20 ans, une collision frontale entre un train de voyageurs et une rame vide faisait 8 morts. L’un des conducteurs avait grillé un feu rouge et les signaleurs néerlandophones et francophones ne s’étaient pas compris pour arrêter le convoi. Il y avait eu également 12 blessés. La société des chemins de fer, SNCB, avait été reconnue responsable de cet accident par la justice.
A l'initiative de la commune de Grez-Doiceau, une cérémonie s'est tenue samedi à Pécrot, sur les lieux de l'accident de train qui a fait 8 morts et 12 blessés, le 27 mars 2001. Un hommage sobre, Covid oblige, a été rendu aux victimes en présence d'une vingtaine de personnes, élus locaux compris. Seul le bourgmestre Alain Clabots a pris la parole pour évoquer les huit minutes qui n'ont pas suffi à l'époque pour arrêter les deux trains partis de Wavre et de Louvain sur les mêmes rails, et l'effroyable collision qui a eu lieu à 8h50.
Pour les familles, la douleur est toujours vive. "Elle n’aimait pas prendre ce train, témoigne Michel, mari d’une passagère décédée dans l'accident. D’habitude, elle prenait le train précédent ou je la conduisais à la gare d’Ottignies. En travaillant plus tard la veille, elle s’était accordée une heure de décalage. J’ai à peine eu le temps de lui dire bonne journée, et puis elle n’était plus là. On vit avec ces souvenirs, on ne peut pas les effacer. Pour moi, c’est important d’être présent ici aujourd’hui."
"Entretenons le souvenir pour que toutes les précautions soient prises. Beaucoup de choses ont été faites, mais sans doute pas encore assez. La preuve: nous sommes ici, prenez votre GSM, vous n'avez toujours pas de réseau", a commenté sur place le bourgmestre de Grez-Doiceau.
Le gestionnaire du réseau ferroviaire, Infrabel a en tout cas renforcé sur place son propre réseau de communication. Selon les quelques familles de victimes qui avaient fait le déplacement samedi à Pécrot, il a cependant fallu attendre une nouvelle catastrophe ferroviaire, celle de Buizingen, pour que des mesures de sécurité soient réellement mises en œuvre.
Vos commentaires