22 chiens ont été découverts dans un état déplorable ce vendredi soir du côté de Tubize. "Ils étaient jour et nuit dehors, dans un endroit rempli d’excréments, de déchets et d’objets métalliques coupants", déplore le Président du refuge qui les a pris en charge. Ce dernier est en train de monter un dossier pour déposer plainte contre la propriétaire pour maltraitance et négligence.
Le refuge Un toit pour eux situé à Nivelles a dû effectuer un sauvetage d’urgence ce vendredi soir du côté de Tubize, où 22 chiens vivaient "dans des conditions indignes et insalubres" depuis certainement plusieurs jours. C’est un refuge voisin qui a donné l’alerte. "Le refuge Les Amis des Animaux à Feluy m’a demandé si on pouvait prendre en charge 24 chiens au départ. Finalement, on en a sauvé 22 car un serait décédé et un autre se trouverait toujours chez l’ex-compagnon de la propriétaire des chiens", détaille Alain Van Aelst, le Président du refuge Un toit pour eux.
En arrivant sur place, les sauveteurs constataient déjà une forte odeur de chiens à 100 mètres à la ronde. Les animaux étaient d’ailleurs visibles depuis la voie publique, enfermés dans un jardinet les uns sur les autres. "La dame n’a même pas voulu qu’on entre chez elle pour signer les différents documents. On a fait ça chez des voisins qui nous expliquaient que c’était un enfer pour les chiens. Ils étaient jour et nuit dehors, dans un endroit rempli d’excréments, de déchets et d’objets métalliques coupants. Deux personnes de notre refuge ont d’ailleurs été blessées", poursuit Alain Van Aelst.
Ni gamelle d'eau, ni nourriture
Le Président du refuge indique également qu’ils n’ont vu ni gamelle d’eau ni nourriture à disposition des chiens. Ceux-ci n’avaient pas non plus d’abri où se réfugier. "La version de la propriétaire, c’est que son ex petit-ami gardaient les chiens dans un appartement. Il serait venu les jeter dans son jardin pour l’ennuyer. D’après elle, ils seraient là depuis cinq jours mais on ne sait pas si c’est vrai… On a aussi appris qu’apparemment, le couple voulait faire de la reproduction pour ensuite les vendre mais qu’ils n’ont pas réussi à tous les vendre et se sont retrouvés avec tous ces chiens sur les bras."
La propriétaire a signé les documents d’abandon sans problème, ce qui laisse supposer qu’elle souhaitait s’en débarrasser rapidement. C’est d’ailleurs elle-même qui avait contacté le refuge de Feluy, demandant de venir les chercher.
A l’arrivée du refuge sur place, les chiens ont été pris de panique. Ils ont en effet mordu plusieurs sauveteurs, témoignant de leur peur. "Ils ont très peur de l’humain, on voit bien qu’ils n’ont pas été sociabilisés. Mais depuis qu’ils sont au refuge, leur comportement est différent. Ils sont tous ensemble dans un chalet et ils sont en contact avec des gens", indique-t-il.
Ils avaient tellement de nœuds qu'ils ne savaient même plus faire leurs besoins
Une fois pris en charge par le refuge de Nivelles, les 22 chiens ont immédiatement été auscultés par le vétérinaire. Ils n’étaient pas en ordre de vaccin, ne possédaient pas de carnet de santé et se trouvaient dans un état déplorable. "Depuis samedi, on essaye de les tondre tellement ils étaient dans de mauvais états. Ils étaient remplis de nœuds, à tel point qu’ils ne savaient même plus faire leurs besoins. Ils étaient blessés à cause de l’état du terrain où ils vivaient mais aussi parce qu’ils se mordaient entre eux. On suppose qu’ils ne mangeaient pas à leur faim. Il y en a même un qui s’était complètement enroulé dans les ronces…", déplore Alain Van Aelst.
Les chiens sont aujourd’hui en ordre de vaccination et de carnet de santé. Ils doivent se faire toiletter avant de pouvoir être adoptés. Il s’agit de croisés Chihuahua et de croisés Cavalier King Charles. Trois d’entre eux ont déjà été mis à l’adoption, les autres suivront.
Du côté du refuge, le Président est en train de monter un dossier pour déposer plainte contre la propriétaire pour maltraitance et négligence. "Le but n’est pas d’avoir de retours financiers mais de bloquer cette personne pour qu’elle ne puisse plus détenir d’animaux, même si cela est très difficile à contrôler. On estime que c’est normal de porter plainte mais la dame n’a pas l’air de prendre conscience de la situation…", conclut-il.
© FB - Un toit pour eux
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