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Coronavirus en Belgique - De plus en plus de Belges se tournent vers le circuit-court: "heureusement que les petits producteurs sont là"

 
CORONAVIRUS
 

Depuis le début du confinement, de nombreux Belges se tournent vers les commerces de proximité et les magasins à la ferme. Les circuits courts leur permettent notamment d'éviter la foule et les files devant les supermarchés.

En quelques semaines, la fréquentation du magasin à la ferme de Christophe Col, que nous équipe a rencontré, a doublé, avec de nouveaux clients et des habituels plus assidus. Les horaires d'ouverture sont désormais élargis afin de répondre à la demande, tout en respectant les distances sociales.

"Je fréquentais déjà, mais j'ai tendance à plus le faire qu'avant, confie un client. On revoit un petit peu sa manière de voir les choses, de voir le monde. On en profite pour changer quelques petites habitudes." "J'ai l'impression de voir pas mal de personnes se "rabattre" sur des fermes, se rendre compte qu'heureusement, les petits producteurs locaux sont là vu qu'on ne peut pas aller très loin", explique une autre cliente.

"La fréquentation des supermarchés est sans doute moins attrayante"

Producteur de fromage de chèvre à Bousval, Christophe parvient à compenser les pertes engendrées par la fermeture des marchés où il vend habituellement sa marchandise. "Je pense que la fréquentation des supermarchés est sans doute moins attrayante qu'avant, explique Christophe Col. Pour y entrer, il y a tout un processus qui rend sans doute les courses moins agréables. Et puis, je pense qu'il y a aussi le fait que les gens sont contents d'avoir une activité, de prendre l'air, d'aller à la ferme chercher un produit, de rencontrer quelqu'un."

"On essaie de répondre au mieux à la clientèle"

Le constat est le même pour Marie Vermeiren, maraîchère à Genappe. Commandes sur internet, appels téléphoniques, ventes au magasin… depuis le début de la crise, la demande a triplé. "J'ai recommandé des plants, je sème beaucoup de plantations moi-même aussi. On essaie de répondre au mieux à la clientèle. À deux, on ne sait pas faire grand-chose de plus." Marie n'exclut pas d'engager du personnel. Mais comme d'autres producteurs, elle s'interroge sur cet engouement. "C'est bien parce qu'on fait connaissance, on discute de notre boulot, de notre métier. Maintenant, à voir si ça perdurera dans le temps ou pas."

"Moi, j'ai des souvenirs de la crise de la vache folle où il y a eu un engouement extraordinaire pour le circuit-court, ajoute Christophe Col. Et puis les choses se sont tassées après." À l'époque, certains clients étaient tout de même restés fidèles aux produits locaux. Le monde agricole espère qu'il en sera de même cette fois-ci.


 

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