L'état de conservation des espèces en Wallonie est toujours massivement défavorable selon un rapport sur l'état de l'environnement. La situation s'est même dégradée par rapport à la précédente évaluation il y a 6 ans, ce qui porte préjudice à certaines espèces comme les loutres, les reptiles ou certains amphibiens.
Préservée de l’agriculture intensive, la Réserve naturelle de Comogne abrite plusieurs milliers d’espèces animales et végétales. Un formidable réservoir biologique encouragé par la présence d’une zone humide. "Dans cette réserve naturelle, on trouve une riche biodiversité avec essentiellement des oiseaux, beaucoup d'insectes et des amphibiens. Il y a beaucoup d'espèces qui sont rares au niveau Wallon et même européen", nous raconte Patrick Lighezzolo, Assistant de terrain chez Natagora.
Un trésor naturel qui tranche avec l’état général de la biodiversité wallonne. Au Nord du Sillon Sambre et Meuse, 40 des 56 espèces en danger sont en situation défavorable depuis le dernier recensement il y a 6 ans. Au Sud, 52 des 72 espèces vulnérables connaissent les mêmes difficultés. "On peut citer des groupes d'espèces comme les amphibiens, les reptiles. Ils sont plus mis à mal que les autres. Ils souffrent de la perte de milieux qui leurs sont propices", confirme Violaine Thiry, Responsable diversité à la Direction de l’état environnemental (SPW).
Pour Natagora, l’urbanisation et l’agriculture intensive peuvent expliquer cette évolution négative. Certaines prairies sont par exemple privées d'obstacles, véritable nids pour la biodiversité, qui sont dès lors introuvables. Ce qui met de nombreuses espèces en difficulté.
Le Gouvernement wallon se donne jusqu’en 2030 pour enrayer le déclin de la biodiversité. Pour cela, il prévoit de créer 1000 hectares de réserves naturelles tous les ans.
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