Dans la zone Ottignies Louvain-la-Neuve, deux bodycams sont expérimentées pendant 15 jours en ce mois de décembre. Le test est en cours. S’il est concluant, la zone achètera davantage de caméras. Il en faudrait entre 5 et 10 pour cette zone.
Une bodycam, c’est une petite caméra que le policier porte au niveau de sa poitrine et qui lui permet de filmer l'intégralité de son intervention.
Une loi réglemente son utilisation mais elle est toute fraîche. Et donc pour l'instant le dispositif et en test dans la zone Ottignies Louvain-la-Neuve.
Comment fonctionnent ces bodycams ?
Souriez, vous êtes filmés… Vous devez être au courant que la police vous filme.
"La population doit être avisée, on doit l’informer qu’on l’enregistre mais elle ne peut pas s’y opposer", explique Maurice Levêque, chef de corps de la zone Ottignies Louvain-la-Neuve.
Les images pourront-elles servir de preuves ?
La réponse est donnée par l’avocat pénaliste, Henri Laquay : "Nous aurons la preuve que des citoyens ont commis des infractions ou non et nous aurons la preuve que des policiers ont eu parfois peut-être la main un peu lourde. Donc clairement, c’est un moyen de preuve".
A Ottignies Louvain-la-Neuve, l’usage sera ciblé. "En principe, ça serait pour un usage assez systématique en intervention mais pas 24h/24, cela n’aurait aucun sens. Le but n’est pas de mettre une pression trop importante sur le personnel qui va se demander: mais suis-je enregistré tout le temps et à tout moment ? Ce n’est pas du tout l’objectif de ce matériel", souligne le chef de corps.
Il faut aussi garantir le respect de la vie privée. Les enregistrements ne peuvent être traités que pendant un mois et stockés un an. Au-delà, il faut des raisons judiciaires et l’accord écrit et motivé du Procureur du Roi.
A noter que ce matériel n’est pas donné. Il faut compter environ 500 euros par caméra.
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