Ce lundi, le ministre de la Défense, Steven Vandeput, présentera les grands axes de sa politique en Commission de la chambre. On parle déjà de restructurations au sein de l'armée et peut-être de la disparition de certains sites, comme la base militaire de Beauvechain ou encore celle de Florennes. Les autorités s'y préparent.
La base aérienne de Beauvechain est-elle menacée? Le bourgmestre de Beauvechain, Marc Deconinck évoque désormais la question avec détachement. Aux commandes de la commune depuis plus de 20 ans, c'est la troisième fois qu'il est confronté à cette inquiétude.
Une conversion déjà pensée
A ses yeux, le domaine militaire brabançon conserve bien des atouts: "Sa localisation et sa spécificité et le fait qu'on y a regroupé il y a peu de temps des militaires venant de diverses bases. Donc je vois mal reprendre une décision demandant à ses militaires de repartir", explique-t-il dans notre journal de 19h. Le bourgmestre souhaite le maintien de la base, mais si elle devait malgré tout fermer un jour, il se dit prêt à convertir les 500 hectares de terrain militaire en zoning industriel. La présence d'entreprise générant des rentrées financières plus intéressantes pour la commune. "On est idéalement situé. pas trop loin des deux autoroutes (E40-E411). pour autant qu'on fasse sauter tous ces hangars qui deviendraient inutiles, il y aurait là un champ d'exploitation important", développe Marc Deconinck.
Beauvechain vs Florennes
Une zone économique en lieu et place de l'armée on en est encore loin car selon le syndicat socialiste, la base de Beauvechain pourrait être préférée à celle de Florennes plus excentrée. "Beauvechain est privilégiée par rapport à sa position à Bruxelles", explique Patrick Descy, secrétaire permanent CGSP défense interrogé dans notre 19h. Et d'enchaîner: "Si un jour Melsbroek devait disparaître en étant poussé dehors par les civils, l'armée pourrait toujours se retrancher sur la base de Beauvechain. Par exemple, lorsque les contrôleurs aériens ont fait grève lors d'un sommet européen, c'est Beauvechain qui a servi de diversion. On voit mal avec la distance entre Bruxelles et Florennes, choisir la base de Florennes", conclut Patrick Descy.
Le bourgmestre de Florennes se refuse pour l'instant à tout commentaire assurant avoir reçu des garanties quant à l'avenir du site. Reste un point d'interrogation: y a-t-il encore une place pour deux bases situées en Wallonie? Pour certains experts, la réponse est non.
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