L'association Les Versants de la Dyle a confirmé hier dimanche le dépôt d'un recours au Conseil d'État contre le permis intégré octroyé par la Région wallonne, le 13 août 2018, au parc d'attractions Walibi.
L'association ainsi que trois autres requérants pointent essentiellement les excès de bruit lors des "journées exceptionnelles" lorsque le parc ouvre en nocturne, l'extension du site de Walibi vers le village en dehors de la zone de loisirs, et des problèmes de mobilité.
"Nous demandons que pour les journées exceptionnelles, que les fameuses limitations de bruit à 60 décibels soient ramenées à 55 décibels. Ça c'est le niveau tout à fait normal du parc et qui est acceptable pour les riverains. Nous demandons que les contrôles de bruit soient réalisés. Parce que sans contrôle, Walibi n'a pas d'entrave pour fonctionner pendant toute la saison. Et nous demandons également que la zone qui est prévue pour la nouvelle attraction, le Megacoaster, qui va être la plus haute montagne russe d'Europe, soit déplacée dans la zone de loisir du parc et pas dans la zone qui est actuellement prévue qui est beaucoup trop proche des habitations de Limal", explique Benoit Thoureau, le vice-président de l'asbl Les Versants de la Dyle, au micro de Clémence Kreit
Tout ça à cause d'un retard de la poste?
Les circonstances du recours sont singulières: le permis attaqué avait été remplacé par un autre... qui a été annulé.
Les requérants expliquent qu'après le permis unique octroyé par la Région wallonne à Walibi - pour un grand lifting du parc et l'ajout de nouvelles attractions étalé sur plusieurs années - le 13 août 2018, ils avaient introduit un recours au niveau régional. Ils ont pu, dans ce cadre, développer leurs arguments devant la Cellule de recours de la Région wallonne. Et suite à ce recours, un nouveau permis avait été octroyé par la Région, en novembre 2018. Dans le nouveau document, certaines demandes des riverains étaient prises en compte, notamment en ce qui concerne les nuisances sonores.
"Ensuite, ce fut la grande désillusion car ce dernier permis a été officiellement annulé par voie d'affiche: sa notification officielle aurait été traitée par la poste trois jours au-delà du délai légal. En conséquence de quoi c'est le permis précédent qui redevient automatiquement d'application. (...) Seul recours possible: le Conseil d'Etat", indique l'association Les Versants de la Dyle, dimanche soir dans un communiqué.
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