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"Frontex, hors d'Afrique", ont clamé des militants lors d'une action à la gare du Midi

 
 

À l'occasion de la Journée internationale des migrants et des migrantes, le collectif Abolish Frontex a mené lundi une action au cœur de la gare du Midi, à Bruxelles.

Les membres du mouvement international, dont l'objectif est de lutter pour davantage de justice sociale, de liberté de mouvement et contre les politiques migratoires européennes aux frontières de l'Union, se sont réunis dès 17h15, dans l'allée centrale de la gare. Simulant des contrôles d'identité (incluant contrôleurs et passagers factices), leur but était de sensibiliser les navetteurs européens assistant à la scène à "l'humiliation" découlant des contrôles fréquents auxquels sont confrontés les personnes d'origine non-européenne lors de leurs voyages.

"Comment vous sentiriez-vous si vous étiez contrôlé et interrogé pendant votre voyage, voire interdit de continuer votre route?", interroge ainsi le collectif dans un communiqué.

Depuis 2006, année où l'agence européenne de garde-côtes et garde-frontières, Frontex, avait lancé la mission "Hera" (déployant des ressources maritimes et aériennes pour surveiller les côtes africaines), celle-ci "a redoublé d'efforts pour transformer les pays africains en avant-postes frontaliers, afin de bloquer les migrants avant même qu'ils et elles n'aient la possibilité d'introduire une demande d'asile", selon le mouvement militant international.

"Frontex, hors d'Afrique", pouvait-on ainsi lire sur une banderole déployée à l'entrée de la gare. Avec cette action, le mouvement entend marquer sa désapprobation avec "l'immixtion européenne dans les affaires des pays africains". "Les témoignages qui nous proviennent de ces pays démontrent une ferme opposition à ces ingérences - les concernés considérant être traités de manière offensante, jusqu'à parfois être interdits de voyager", a souligné Abolish Frontex.

Concernant la guerre en cours au Proche-Orient, le collectif dénonce en outre le comportement de l'Union européenne, dont la principale préoccupation serait de tenir à l'écart les réfugiés palestiniens, à défaut de les "protéger des crimes de guerre commis".


 

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