La secrétaire générale de la CSC Marie-Hélène Ska était l'invitée de Bel RTL ce matin. Elle a confirmé qu'elle participera à la grève du climat organisée ce vendredi.
"Je suis très fière que la jeunesse de ce pays se mobilise, qu'elle envahisse les rues, les espaces publics, qu'elle dise clairement qu'elle est préoccupée de son avenir et de l'avenir de de la planète, explique Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, au micro de Bel RTL. Dans une carte blanche, nous avons dit cette semaine, avec d'autres organisations, à quel point nous étions en soutien complet de cette mobilisation à laquelle nous participerons d'ailleurs cet après-midi."
"Notre collaboration est assez simple. Nous sommes mobilisés sur les enjeux de transition depuis plus de 20 ans maintenant. Il était logique, au travers de notre participation à la coalition climat, d'être à fond sur les enjeux de transition. Ce que je trouve génial, c'est que les jeunes nous ont appelés pour les rejoindre. Ils ne nous considèrent pas dépassés, vieux, ou ringards, que du contraire." La CSC appelle aujourd'hui à la mobilisation. "Ceux qui le veulent et qui n'ont pas d'autre choix peuvent cesser le travail aujourd'hui, ils seront couverts. Je pense que nous serons nombreux, comme nous l'avons été les dernières semaines en région pour pouvoir soutenir ce mouvement. Un mouvement fondamental qui allie transition et justice sociale."
Mieux que les syndicats ?
De nombreux mobilisations sont organisées à travers le pays. Finalement, les jeunes font-ils mieux que les syndicats ? "Ils se mobilisent autrement, avec des dynamiques différentes. Je trouve que c'est bien, c'est sain." "Nous avons eu un dialogue très franc avec les jeunes qui sont à la tête de ce mouvement, pour leur dire que la grève est aussi un outil précieux. Je me réjouis qu'ils utilisent des mots comme grève ou manifestation, mais chez nous, elle a un sens un peu particulier. Aujourd'hui, c'est bien une manifestation à Bruxelles, nous y serons avec beaucoup de plaisir."
Même si elle affirme ne pas ressentir de jalousie concernant les mouvements des jeunes et leur suivi, Marie-Hélène Ska considère tout de même que les grèves syndicales sont moins bien considérées de façon générale. "Aujourd'hui, je pense qu'il n'y a besoin d'encadrer personne, tout le monde s'encadre très bien tout seul. Je remarque d'ailleurs que l'attitude des médias et de la police est très différente quand il s'agit d'une manifestation syndicale. On ne voit plus les manifestations comme étant seulement des blocages. Je trouve que c'est très bien que les mentalités évoluent que l'occupation de l'espace public, c'est une manière de revitaliser la démocratie."
Vos commentaires