Un premier centre de vaccination au Covid-19 est actuellement en test dans la commune bruxelloise de Schaerbeek. Visite.
Un employé à la commune de Schaerbeek s'avance. Il fait partie des cinquante figurants appelés à jouer les futurs vaccinés. Après avoir présenté son bulletin d'inscription et subi un test de température, le voila prêt à recevoir le vaccin fictif. L'opération dure deux minutes. L'objectif est d'organiser au mieux l'accueil et le flux des patients. "Si c'est partout comme ça, je crois qu'on peut sauver beaucoup de vie", estime-t-il.
L'étape suivante consiste à enregistrer des données du patient et du vaccin afin d'assurer la traçabilité de la dose. "La deuxième chose qu'on va faire ici aussi c'est qu'on va donner un rendez -vous dans un mois pour revenir faire le rappel de vaccin. Avec ça, on a le suivi des personnes qui sont venues", explique Stefan Dombrowski, secouriste à la Croix-Rouge.
Chaque personne vaccinée patiente ensuite quinze minutes pour prévenir d'éventuels effets secondaires. Si un patient fait un malaise, il sera directement pris en charge par un médecin présent sur place. "On sait qu'il y a parfois des effets de contagion un peu psychologiques. On l'a observé parfois dans la médecine scolaire : on vaccine une classe et on se retrouve avec quatre, cinq, six ou sept malaises sur la classe alors qu'en fait le vaccin est standard. C'est un petit vaccin contre le tétanos, ce qu'on fait habituellement qui ne pose aucun problème", raconte Pierre-Louis Deudon, médecin généraliste et d'inspection d'hygiène à la Commission communautaire commune (COCOM).
Cet exercice grandeur nature doit permettre aux autorités d'être prêtes pour le début de la phase de vaccination massive. "Nous pensons qu'il y aura sans doute un mixte des deux entre des centres décentralisés comme ceux-ci et puis des endroits un peu plus centralisés où on pourra accueillir plus de monde à la fois, déclare Alain Maron, le ministre bruxellois de l'environnement et de l'action sociale. Il y a différentes hypothèses sur la table pour le moment. Par exemple le Heysel mais pas seulement le Heysel, il y en a bien d'autres".
La région bruxelloise devrait vacciner entre 700 et 800.000 personnes.
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