Plusieurs milliers de jeunes s'étaient rassemblés jeudi au Bois de la Cambre. Un "poisson d'avril" sur les réseaux sociaux a fait croire à un festival. La police est intervenue et des scènes de violence ont éclaté. Ce vendredi, un appel au rassemblement a été lancé par le collectif dénommé "L'Abîme".
On reste à distance de tout le monde, mais on vient faire passer un message
Envoyée au Bois de la Cambre ce vendredi, notre équipe de journalistes a rencontré deux jeunes femmes. De façon pacifique, Alicia et Isabelle étaient tout simplement assises dans le parc, de leur côté. Nous les avons interrogées. "Je suis là pacifiquement parce que je voulais faire partie du mouvement des jeunes. Je trouvais ça important. On a besoin de sortir. Les cours à la maison, ça devient très très lourd. On a besoin d'un peu de liberté. On reste à distance de tout le monde, mais on vient faire passer un message quand même", nous a confié Isabelle.
Après un an, il n'y a pas grand-chose qui a changé, à un moment il faut changer de méthode
Et si la police leur demande de partir, ou si la situation s'envenime, que feront-elles? "Moi dans la mesure du possible j'aimerais rester assise. Parce que si on ne fait rien, je ne vois pas pourquoi les policiers devraient commencer à devenir agressifs. Sauf dans certains cas où certains jeunes deviennent aussi agressifs, ce n'est pas la solution non plus. Dans la mesure du possible je reste ici. Après évidemment s'il y a des chevaux qui arrivent, la vie avant tout, donc on va se décaler. Pour l'instant ça se passe bien, on reste ici. On ne bougera pas jusqu'à ce que quelque chose bouge, que quelque chose bouge dans le pays. Parce que les jeunes sont mis de côté. Que ce soit pour les études, pour la vie de tous les jours. Surtout après un an, il n'y a pas grand-chose qui a changé. A un moment il faut changer de méthode", a répondu Alicia.
Vers 20h15, la police a finalement formé une ligne et les autopompes se sont mises en position. Des appels à la dispersion ont été lancés par les forces de l'ordre. Elles ont ensuite avancé en direction des quelques centaines de personnes présentes et les autopompes se sont mises en marche. Les personnes qui étaient encore sur place se sont alors mises à courir et le parc s'est vidé.
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