C'est un grand bouleversement pour ceux qui arrivent en voiture depuis l'E40 vers Bruxelles ce matin. L'autoroute se voit amputée de plusieurs voies de circulation, à l'approche des tunnels. Après ce rétrécissement, pourrait-on installer des péages aux entrées de la capitale? La ministre bruxelloise du logement et de l'environnement Céline Frémault (cdH) répond ce matin sur Bel RTL.
Cette limitation du nombre de bandes de circulation de l'E40 démarre dès aujourd'hui pour les automobilistes qui viennent travailler à la capitale. Une initiative du ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet (sp.a) qui a été énoncée ce matin sur Bel RTL dans l'Invité. Fabrice Grosfilley recevait en effet Céline Frémault, ministre bruxelloise du Logement et de l'Environnement (cdH). "C'est une décision qui a été prise parce que nous avons jugé, au niveau du gouvernement bruxellois, que les entrées de ville ne doivent plus être des autoroutes urbaines. Nous visions aussi une augmentation de la qualité de vie de toutes les personnes, toutes les familles qui habitent aux abords de ces autoroutes, un air plus pur aussi. Nous avons donc reclassé cette partie de l'E40 en boulevard urbain. Il faut réduire la place de la voiture à Bruxelles parce que, comme je dis souvent, le meilleur déplacement est celui qui n'existe pas."
"Taxes, taxes, taxes"
Selon Céline Frémault, "la qualité de l'air s'est améliorée par rapport à toute une série de polluants. Il demeure encore aujourd'hui une difficulté sur les particules fines qui sont liées au transport. C'est pour cela que j'ai mis en place une zone de basse émission à Bruxelles qui vise à restaurer une qualité de l'air correcte aux alentours de 2020. C'est sur les 19 communes".
Le cdH pourrait-il aller encore plus loin en installant des péages aux entrées de Bruxelles ? La ministre ne rejette pas cette idée. "Je pense qu'aujourd'hui, il faut travailler à toute une série de mobilités alternatives. Il y a la question des parkings de dissuasion, la mise en place du RER qui ne peut plus être un vœu pieu et la question de savoir si oui ou non, il faut mettre en place un péage urbain. Le cdH aimerait bien qu'on utilise toute une série de modèles qui existent, comme à Lille ou à Rotterdam." Céline Frémault l'affirme : "je veux un péage qui puisse encourager d'autres types de comportement avec, par exemple, des crédits d'impôt quand vous n'arrivez pas aux heures de pointes à Bruxelles. C'est ce qui existe à Lille et à Rotterdam." Elle ajoute cependant ne pas avoir l'intention de pénaliser les automobilistes. "Je ne veux pas qu'on soit dans un système de taxes, taxes, taxes qui pénalise nos familles au quotidien."
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