Dérapage budgétaire, graves dysfonctionnements de gestion, manque de stratégie... L'agence régionale Bruxelles-Propreté est en piteux état, écrit Le Soir, lundi. Le quotidien parle de "bombe politique à retardement".
Les problèmes se sont accumulés et aggravés ces cinq dernières années. Le service au public ne s'est certainement pas amélioré alors que le budget dérapait et aucune politique structurelle des déchets n'a été lancée, énonce Le Soir, qui a récolté plusieurs témoignages "off the record". "C'est une calamité", selon une source.
Une "machine à recruter du PS"
Deux personnes sont au centre des critiques: Vincent Jumeau, directeur général (étiqueté PS), et Fadila Laanan (PS), secrétaire d'État de tutelle. Ils se rejettent mutuellement la responsabilité. Il manque actuellement 20 à 50 millions d'euros pour boucler le budget 2019 de Bruxelles-Propreté. Outre des difficultés en raison de subsides régionaux, une "machine à recruter du PS" est dénoncée.
En cinq ans, pas moins de 492 agents supplémentaires ont été engagés, soit une augmentation de plus de 20% des effectifs et de plus de 20 millions des coûts de personnel.
Une source ministérielle citée par le quotidien affirme que la secrétaire d'État a engagé sans avoir le budget ni l'accord du gouvernement. Le dossier sera compliqué pour la prochaine législature.
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