Une cinquantaine de travailleurs de plusieurs entreprises de catering ont formé une chaîne humaine autour du Berlaymont à Bruxelles, mercredi matin à compter de 08h00, pour dénoncer, en front commun syndical, la décision de la Commission européenne de suspendre ses activités de restauration au 1er janvier.
La chaîne humaine respectait la distanciation sociale. Les participants sont ensuite allés sur le rond-point Schuman pour distribuer des flyers aux automobilistes et aux cyclistes. L'action visait à sensibiliser le personnel présent dans les bureaux du Berlaymont ainsi que l'opinion publique au sort des quelque 400 personnes qui travaillent dans les restaurants de la Commission européenne via des sociétés de catering comme Compass ou Ciano.
La Commission européenne a informé par courrier des sociétés de catering de la suspension de ses activités de restauration à compter du 1er janvier et tout du moins jusqu'au 1er septembre 2021. Elle y annonce qu' "aucun appel d'offres ne sera relancé avant une réflexion en profondeur sur les futurs modes de travail et de restauration".
"La Commission européenne invoque le fait qu'il y a une crise sanitaire pour revendiquer la force majeure de façon à ne plus poursuivre les appels d'offres, avec les conséquences que nous redoutons, qui sont que les entreprises sous-traitantes soient contraintes de licencier", pointe Nic Görtz, secrétaire permanent de la CSC Alimentation. "On se pose la question de savoir s'il y aura des plans Renault, s'il y aura des indemnités... On est dans un flou juridique ici, que la Commission exploite et qui nous retombe dessus".
Les trois syndicats CSC, FGTB et CGSLB craignent un effet boule de neige, à commencer par les institutions comme le Parlement européen ou le Conseil de l'Europe qui pourraient emboîter le pas de la Commission. Ils s'inquiètent également pour le secteur du gardiennage et du nettoyage.
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