Les 30 millions prévus par le budget de la Région bruxelloise pour revaloriser le secteur non-marchand bruxellois correspondent à 4 euros net par jour de travail, ont calculé les syndicats Setca, CGSLB et CNE. "Un peu mieux que des cacahuètes: un sachet", ironisent-ils vendredi.
"Depuis des mois, les syndicats ont déposé une liste de demandes visant à transformer les applaudissements pour le personnel de première ligne lors de la première vague en véritable reconnaissance et dans une revalorisation importante", explique le front commun syndical dans un communiqué. "La montagne vient d'accoucher d'une souris!", disent-ils.
Les 30 millions d'euros promis ne permettront "certainement pas de casser le cercle vicieux de la pénurie et des conditions de travail désastreuses". "Le défi qui est à nos portes est celui du manque de personnel disponible dans la durée. Les autorités bruxelloises viennent de prendre une décision qui risque bel et bien d'avoir l'effet inverse de celui attendu: la démotivation...".
Le gouvernement bruxellois a dégagé jeudi un budget de 46,5 millions d'euros en faveur du secteur hospitalier public et des maisons de repos publiques (16,5 millions d'euros), ainsi que pour le secteur non-marchand (30 millions). L'objectif est de revaloriser le secteur des soins de santé qui tourne à plein régime depuis le début de la crise du coronavirus il y a sept mois.
Le non-marchand, ça représente quoi?
Le non-marchand en Belgique, c'est environ 525.000 travailleurs. "Soit plus de 15% de l'emploi total du pays", selon une estimation de la Centrale nationale des Employés (CNE). Le Setca, parle pour sa part de 400.000 travailleurs. Le non-marchand couvre des secteurs très divers comme la santé, l'aide à la jeunesse et le socio-culturel.
Bruxelles (Région, Cocof, Cocom) compte quelque 7.000 travailleurs dans des secteurs comme l'aide aux familles et aux personnes handicapées ou l'insertion socio-professionnelle.
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