Les librairies, encore ouvertes malgré la crise du coronavirus, subissent des pertes économiques massives. Le gérant d'un de ses établissements nous a contacté après avoir décidé de fermer son commerce, déserté par les clients.
Les libraires continuent de travailler. La pandémie de coronavirus n'a pas provoqué la fermeture de ces enseignes, qui continuent donc de fournir leur service aux clients. Mais la situation du secteur semble critique. C'est le constat dressé par l'un de ses libraires, qui dispose de son commerce dans une gare bruxelloise. Il a tenu à nous informer de sa situation au travers d'un alertez-nous.
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Ce libraire dirige son commerce depuis 3 ans. Une librairie qui vit en grande partie grâce à un public en particulier. "Ce qui nous fait tourner, ce ne sont ni les habitants, ni les touristes, mais ceux qui travaillent, qui viennent le matin et qui repartent le soir", nous explique-t-il. Problème: avec les mesures de confinement, ce trafic en particulier a été fortement limité.
Supposée rester ouverte, cette librairie a finalement fermé ses portes pour raisons économiques. "C'est plus que désert. C'est une catastrophe !", nous affirme ce témoin. Habituellement, une journée de vente rapporte 8.000 euros à la librairie. Son tenancier est lui payé à la commission, soit entre 7 et 8% du chiffre. Avec la crise du coronavirus, ces chiffres sont en chute libre et n'atteignent, au mieux, plus que 600€ par jour.
Absence de prime
Une situation qui a forcé ce libraire à fermer les portes de son magasin. Sans surprise, il a pris contact avec la Région Bruxelloise pour tenter d'obtenir la prime de 4.000 euros accordée aux commerces forcés de fermer. Problème: cette prime lui est actuellement refusée, les libraires ne faisant pas partie des secteurs concernés par cette aide.
"Les modalités précises ne sont pas encore connues", nous explique-t-on. "Un vote est prévu cette semaine au parlement. Nous en saurons plus par après". Concrètement, cela signifie que les aides financières accordées à ce libraire sont limitées au droit passerelle, attribué aux indépendants en cas de coup dur. Une prime qui, au mieux, s'élèvera à près de 1.600€, avec possibilité d'avoir une assimilation qui permet d'être dispensé des cotisations sociales pendant 4 trimestres au maximum.
Une situation que ne comprend pas notre libraire. "Je suis à moins de 10% de mes rentrées habituelles. Sans cette prime, je me pose des questions sur ma survie", nous explique-t-il. "Pour un petit indépendant comme moi, cette somme est vitale !".
Il faudra sans doute attendre la fin de la semaine pour savoir si, oui ou non, les fermetures économiques et non légales sont prises en compte pour l'attribution de cette prime.
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