Lors du dernier Conseil national de sécurité la semaine dernière, il a été décidé que les visites seraient à nouveau autorisées au sein des maisons de repos ainsi que les maisons de repos et de soins (MR-MRS). La nouvelle a toutefois suscité beaucoup d'interrogations car aucun cadre n'était prévu pour accueillir les personnes venant rendre visite aux résidents.
En Région bruxelloise, il y a un accord pour l'organisation de visites encadrées dans les maisons de repos de la capitale, mais sous conditions strictes, a annoncé jeudi le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo). Le principe de base reste l'interdiction des visites dans ces établissements. Seules les visites essentielles et vitales sont autorisées, auxquelles s'ajoutent dorénavant les visites encadrées, moyennant le respect de conditions strictes dont celle d'un testing complet des résidents et du personnel de l'établissement et un encadrement suffisant. Une circulaire sera envoyée dans ce sens jeudi encore à l'ensemble des établissements concernés, a précisé en substance le ministre.
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Testing systématique
La Région bruxelloise procède actuellement au testing systématique du personnel et des résidents des maisons de repos et apparentées. Dans chaque établissement, le début des visites encadrées ne pourra avoir lieu, sous conditions, qu'au terme du processus complet de dépistage en son sein. Il y a une semaine, le Conseil National de Sécurité avait annoncé l'autorisation de visites en maisons de repos et maisons de repos et de soins, ce qui avait provoqué une levée de boucliers instantanée dans un secteur confronté à la gestion de nombreux foyers de la pandémie dans des conditions de sécurité sanitaire laissant souvent à désirer, faute de matériel et/ou de personnel en suffisance.
Afin de pouvoir mettre en œuvre cette mesure tout en poursuivant les efforts pour ralentir la propagation du virus et protéger les personnes vulnérables, la Région bruxelloise a mis en place une série de concertations associant les fédérations des maisons de repos, les représentants syndicaux et les pouvoirs publics. Selon le ministre Maron, ces concertations ont abouti à un accord dont le principe de base reste l'interdiction des visites. Au-delà, des visites essentielles et vitales seront autorisées des visites encadrées, moyennant le respect de conditions strictes. Dans chaque établissement, le début des visites encadrées ne pourra ainsi avoir lieu qu'"après le dépistage complet en son sein et si les conditions le permettent".
Une attention particulière pour la prise en charge des résidents désorientés
Concrètement, il faut qu'après le dépistage généralisé des résidents et du personnel, les résultats aient été transmis et analysés, et que la mise en œuvre des mesures à prendre éventuellement en fonction des résultats (cohortage ou autres) soit effective. "Autrement dit, il faut qu'aient été mises en place, l'ensemble des mesures indispensables permettant à l'institution d'être prête à accueillir des visiteurs dans de bonnes conditions de sécurité, y compris de disposer du personnel en suffisance pour organiser et encadrer les visites, avec une attention particulière pour la prise en charge des résidents désorientés".
A côté de l'organisation des visites, la Région bruxelloise a pris d'autres mesures. Des tablettes sont distribuées dès jeudi dans les MR-MRS par Iriscare pour permettre aux maisons de repos qui le peuvent, de mettre en place des contacts vidéos avec les familles. Selon Alain Maron, comme dans tous les secteurs, le déconfinement sera progressif. L'étape franchie jeudi n'est qu'une première, "à vocation sociale, psychologique, et humaine". "D'autres mesures d'accompagnement des aînés et des familles sont et seront encore prises", a-t-il ajouté.
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