Une centaine d'enseignants ont manifesté devant la maison communale d'Uccle, jeudi soir, pour protester contre les nouveaux tarifs liés au plan d'action communal du stationnement voté le 23 juin dernier. Il rentrera progressivement en application à partir du 26 septembre.
Les professeurs ont interpellé, à l'entrée en séance du conseil communal, le bourgmestre Armand De Decker, Didier Reynders en sa fonction de conseiller communal et l'échevine de l'Enseignement Joëlle Maison pour leur faire part de leur mécontentement. "Avant, il y avait seulement des rues avec des horodateurs", a rappelé Isabelle Malmendier, professeure à l'école fondamentale de Messidor et déléguée syndicale CSC Enseignement.
"Avec ce plan de stationnement, il s'avère que les écoles, même communales, sont considérées comme des entreprises et les cartes de stationnement peuvent monter jusque 900 euros par an". Les tarifs commencent à 300 euros/an pour les entreprises de moins de 10 employés. Au-delà, les titres de stationnement sont à 600 euros/an, mais leur octroi est limité à une carte pour 5 équivalents temps plein. Pour lever cette limitation, il faut payer 900 euros par carte.
Une pétition circule actuellement dans les écoles libres comme communales.Les enseignants mobilisés demandent à bénéficier de tarifs réduits à l'instar d'autres communes bruxelloises. "900 euros par rapport au salaire d'un enseignant, c'est prohibitif", estime Isabelle Malmendier. "A Forest, les enseignants paient leurs cartes de stationnement 50 euros par an. Comme il y a dorénavant différentes zones, on a par exemple une professeure de langue qui enseigne à mi-temps dans deux écoles et qui devrait donc acheter deux cartes de stationnement pour 1.800 euros".
Si le groupe Ecolo est largement favorable au plan de stationnement, il s'était abstenu en juin lors du vote du règlement Redevances, justement en rapport avec le traitement non différencié des enseignants. "La Région suggère 75 euros pour le tarif des cartes de stationnement pour les enseignants", souligne Thibaud Wyngaard, chef de groupe Ecolo. "Certains établissements à Uccle sont difficilement accessibles en transports en commun. On espère que les négociations qui vont avoir lieu dans les prochaines semaines vont aboutir à des tarifs plus raisonnables pour les enseignants".
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