"La police n'était pas préparée" aux émeutes qui ont éclaté dans le centre de Bruxelles samedi passé. "Elle n'avait pas les informations nécessaires. Mais même si cela avait été le cas, il n'y aurait pas eu de différences car ces émeutes étaient imprévues", a déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur Jan Jambon, sur base du rapport de l'Inspection générale.
"Bruxelles est bien préparée aux manifestations planifiées mais il n'existe pas de plan pour les événements imprévus", a poursuivi le ministre. Selon ce dernier, le rapport de l'Inspection générale pointe notamment une structure de commandement insuffisante, ne permettant pas d'avoir la vision globale nécessaire à la coordination des renforts.
"Les renforts des autres zones de police bruxelloises n'ont pas été utilisées"
Il met également en avant un "manque de capacités" et une mauvaise utilisation des forces disponibles ce soir-là. "Les renforts des autres zones de police bruxelloises n'ont pas été utilisés alors que 30 hommes étaient mobilisés du côté de la zone Midi et que les 3 autres zones avaient également, ensemble, 30 hommes prêts à intervenir. Mais ces renforts sont restés cantonnés sur leur zone", a ajouté Jan Jambon.
L'Inspection générale s'interroge enfin sur la pertinence de l'appel à la police anversoise, "arrivée juste trop tard pour éviter les pillages", alors que des hommes étaient sur place, a encore rapporté le ministre. Le rapport de l'Inspection générale sera discuté mercredi prochain en commission de l'Intérieur. Il débouchera ensuite sur un plan d'actions, a assuré M. Jambon.
Vos commentaires