L'enquête se poursuit après les émeutes qui ont secoué la capitale en novembre dernier. 36 personnes ont déjà été arrêtées mais le travail continue car des dizaines d'autres supects ont été identifiés et doivent encore être auditionnés. Reportage dans le RTlinfo13H de nos journalistes Arnaud Gabriel et Xavier Gérard.
Du 11 au 25 novembre dernier, en moins de 15 jours, trois émeutes frappent Bruxelles. À chaque fois, ces même images de personnes venues "casser pour casser" défilent dans les bulletins télévisés. Ils cassent des vitrines, des voitures et volent dans des magasins.
Gregory Royemans, un inspecteur est l'un des enquêteurs sur cette affaire. Il commente pour notre journaliste Arnaud Gabriel ces images filmées par des caméras de surveillance. Il a décortiqué toutes les images et les recoupent. "Sur ces images (filmées dans un magasin) vous avez au total 9 suspects. Au moment où l'intéressé commet des gestes et que vous ne savez pas forcément l'identifier sur base de ces images-là. Le but était de pouvoir le repérer sur d'autres images, sur base de sa description vestimentaire et pouvoir avoir une meilleure vue sur ce particulier."
Grâce à 266 vidéos filmées par des citoyens, les enquêtes progressent rapidement. Aujourd'hui, 36 personnes sont arrêtées. 35 doivent encore être identifiées et 20 doivent être auditionnés.
Jean-Marc Meilleur, procureur du roi du parquet de Bruxelles: "Je dirais qu'un peu près de la moitié des émeutiers sont mineurs. Un certain nombre de majeurs ont été envoyés devant le juge d'instruction avec des demandes de mandat d'arrêt. Il y en a toujours un qui est sous mandat d'arrêt qui devra bientôt comparaître devant le tribunal. Il y a une bonne dizaine de personnes qui ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel par le biais de la procédure accélérée".
En tous plus de 20.000 heures d'images sont analysées par les équipes de police. Au début de cette affaire, 30 personnes bossaient sur l'analyse des images. Aujourd'hui, elles sont 6 personnes à travailler dessus à temps plein et les effectifs sont en permanence ajustés.
Près de deux mois après les faits, les enquêtes sont toujours en cours.
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