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Exclusif: nous avons filmé Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes de Paris, en pleine action criminelle il y a 6 mois

Exclusif: nous avons filmé Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes de Paris, en pleine action criminelle il y a 6 mois
 
 

La traque de Salah Abdeslam est toujours en cours. Son frère, Brahim, s'est fait exploser lors des attentats de Paris. Nos équipes du magazine "Enquêtes" ont retrouvé des images de l'individu en pleine action criminelle. Ce document exclusif RTL démontre ce que disent les spécialistes depuis plusieurs jours. La frontière entre la criminalité et le radicalisme est très étroite.

Le reportage du magazine "Enquêtes" a été diffusé il y a quelques mois sur RTL-TVI. Il montre l'intervention de la police de la zone de Bruxelles-Ouest pour une entrée par effraction dans un café. Les faits se sont déroulés à Molenbeek dans la nuit du 17 au 18 mai 2015. Le présumé voleur a pénétré par la cave où sont stockées les casiers de bouteilles et fûts. Son but: deux bingos qu'il a forcés pour dérober l'argent de leurs caisses.


"J'obtempère, monsieur"

"C'est la police, vous savez ouvrir?", peut-on entendre sur l'enregistrement. Trois policiers montent alors des escaliers qu'ils éclairent de leur torche. Sur le palier se tient un homme, c'est Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes des attentats de Paris. "Bouge pas! Bouge pas! Mets-toi contre le mur!", lui ordonne un agent. "Contre le mur, contre le mur! Bouge pas!" répète un second.

Deux hommes sont appréhendés. L'un d'eux reconnaît être entré par effraction. "Tourne-toi, tourne-toi", imposent les policiers à un homme d'origine maghrébine qui a levé ses mains. "Mains contre le mur!", exige un policier. "J'obtempère, monsieur", murmure le suspect en signe d'apaisement.


"Touchez pas à mon argent, c'est mon argent"

Les policiers lui passent les menottes. Un dialogue s'engage ensuite entre un policier qui procède à une fouille corporelle succincte et Brahim. "T'as rien sur toi?", demande le policier. "Rien monsieur", répond Brahim.

La fouille se poursuit et l'agent de police trouve de nombreux billets. "C'est ton argent?", interroge-t-il. "C'est mon argent, j'ai rien pris, j'ai rien volé", répond Brahim. "Touchez pas à mon argent, c'est mon argent", ajoute-t-il, avant que le policier ne lui réponde: "T'as rien à dire pour l'instant".

Aujourd'hui, le parquet nous a demandés de flouter le visage de Brahim Abdeslam. Il s'est fait exploser ce vendredi 13 novembre au boulevard Voltaire, à Paris. Son frère, Salah Abdeslam, est considéré comme l'ennemi public numéro 1. Il est toujours recherché par les forces de l'ordre.


Relâché alors qu'il avait été interrogé auparavant pour avoir essayé de rejoindre la Syrie

Nous nous sommes procuré un autre document: des images de vidéo surveillance montrant l'effraction survenue cette nuit du 17 au 18 mai. Le vol des machines à sous de l'établissement a été constaté sur place. Les faits ont été qualifiés de simple vol avec effraction, et Brahim Abdeslam a été relâché.

Pourtant, cinq mois plus tôt, en janvier 2015, il avait été interrogé par le parquet fédéral après avoir tenté de rejoindre la Syrie. Lorsque nous avons filmé Brahim durant le cambriolage, l'homme était vraisemblablement déjà radicalisé.


 

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