C'est le risque d'attentats qui est à l'origine de la suppression des festivités de fin d'année, et notamment du feu d'artifices place de Brouckère. Outre la déception des citoyens, une question reste en suspens: qui va payer la facture ?
Les festivités de fin d'année ont été avortées à cause de la menace terroriste. La ville de Bruxelles s'est retrouvée privée de son traditionnel feu d'artifices. La capitale européenne a passé la cap de l'année 2016 dans une atmosphère très particulière. Mais à l'heure du bilan, qui payera la facture de ce sinistre pétard mouillé ?
Tout a commencé quelques jours avant le réveillon de fin d'année, quand des pirates informatiques ont réussi à pirater l'écran publicitaire situé au sommet d'un bâtiment de la place De Brouckère en passant simplement par une trappe qui donnait accès au toit. "Je ne minimise pas cet incident, c'est assez grave. Cela nous donne une leçon pour prendre les mesures qu'il faut pour que ce soit vraiment sécurisé", a déclaré Mohamed Ouriaghli, échevin bruxellois du logement et de l'informatique.
La facture sera lourde
A ce problème de sécurité est venue s'ajouter une nouvelle menace terroriste. Dès mardi, la possibilité d'annuler l'événement était évoquée. Mercredi soir, la décision tombe: les festivités sont annulées. "La priorité pour moi c'est évidemment de garantir la sécurité des gens", avait alors confié Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles-ville.
Le 31 décembre, le piétonnier est resté désespérément vide et le feu d'artifices de Bruxelles n'a pas été tiré pour la deuxième fois de l'histoire. Mais tout était déjà prêt et l'argent public était déjà engagé. La facture sera lourde. Ce 3 janvier, l'échevin en charge de l'événement a fait ses comptes. Rien que le spectacle pyrotechnique coûtait 80.000 euros. Une négociation serait en cours avec les prestataires pour que le matériel puisse être réutilisé lors d'un autre événement.
La commune pourra ainsi certainement économiser un peu d'argent public, mais plusieurs dizaines de milliers d'euros seront perdues.
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