Le harcèlement sexuel dans l'espace public et dans les transports en commun est un phénomène bien réel même s’il est parfois difficile à évaluer. Des chiffres qui explosent à Bruxelles où 98 % des personnes sondées déclarent avoir été victimes de sexisme. Et dans 1 cas sur 5, ces faits se sont déroulés dans les transports en commun. Quasi aucune femme ne porte plainte. Pour changer la donne, trois députés bruxellois déposent une résolution au Parlement Bruxellois.
Florie a 23 ans. Elle prend régulièrement les transports en commun. La jeune femme est souvent victime de comportements déplacés, parfois même à caractère sexuel. Elle témoigne au micro de Benjamin Samyn pour le RTLinfo 19 heures: "On m’a déjà insultée et crachée dessus. Mais aussi appelée, sifflée. Je change un peu comportement, même si ça ne devrait pas être le cas." Pour Anaëlle et Marta, ce sont des regards déplacés ou insistants dans les transports en commun qui mettent mal à l’aise. "Il y a des gens qui me regardent bizarrement. Par exemple quand je prend le métro, je rentre, je m’assieds et on me regarde hyper mal. Je me sens un peu gênée donc je m’écarte de la personne. Je change de métro parfois", fait savoir l’une d’entre elles. L’autre enchaine: "Il y a des regards assez insistants qui mettent mal à l’aise. Personnellement, on ne m’a jamais agressée. Il y a des gens un peu bizarres qui n’inspirent pas trop confiance."
Les quatre axes de l'objectif
Trois députés libéraux viennent de déposer une motion pour tenter en quatre points de lutter contre ce phénomène de harcèlement sexuel. Didier Weytsman, député bruxellois (MR): "Un, comprendre ce phénomène et voir son ampleur. Deux, encourager les gens à porter plainte. Trois, sanctionner davantage. Quatre, expliquer comment, quand on est témoin de ce genre d’agression, on doit pouvoir réagir."
D’après une enquête, seuls 3% des jeunes femmes importunées ont finalement déposé plainte.
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