Le bureau des étudiants de médecine (BEM) a remis lundi un rapport aux autorités de l'Université libre de Bruxelles (ULB) faisant état de harcèlement systématique des étudiants en sciences dentaires. Mercredi, le recteur de l'institution annonce, via une vidéo postée sur Facebook, le lancement d'une procédure disciplinaire et la suspension de deux enseignants, "particulièrement incriminés".
Une source nous a avertis mardi 4 juin des faits que subiraient les étudiants en dentisterie à l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Via le bouton orange alertez-nous, cette personne ayant requis l'anonymat nous a décrit les faits de harcèlement perpétrés vraisemblablement depuis plusieurs années dans cette section de la faculté de médecine. "Depuis des années, des professeurs se permettent d'humilier les étudiants, de les insulter, de proférer des propos racistes à leur encontre et même de les frapper", assure cette source.
Lundi, le bureau des étudiants de médecine (BEM) avait remis un rapport aux autorités de l'ULB faisant état de harcèlement systématique des étudiants en sciences dentaires. Ce mercredi, le recteur, Yvon Englert, s'adresse aux étudiants dans une vidéo publiée sur Facebook. Il s'y dit "personnellement choqué" par cette affaire qui "met en évidence de graves violences à l'égard des étudiants de la filière dentisterie" et annonce la suspension de deux enseignants particulièrement incriminés.
Les signaux précédents "n'ont pas été pris en compte"
Une procédure disciplinaire a donc été engagée mardi à l'encontre des deux enseignants. "Cela ne présage pas de l'issue de la procédure mais doit permettre de ramener la sérénité", pointe M. Englert. En conséquence, un examen a été annulé et les étudiants concernés ont été prévenus mercredi matin, précise l'ULB. Le recteur admet que "des signaux et un rapport précédent n'ont pas été pris en compte et n'ont pas entraîné les réactions adéquates. Il va falloir en examiner les causes et prendre des mesures correctrices".
"L'ULB a pu, à de nombreuses reprises, prendre connaissance des différents problèmes, que ce soit par les évaluations d'enseignement faites après chaque session d'examen, par les témoignages d'étudiants ou par les prises de positions d'anciens assistants", souligne le Bureau des étudiants administrateurs (BEA) dans un communiqué également publié sur Facebook. Si ce représentant des étudiants au sein du conseil d'administration de l'université salue l'ouverture d'une enquête, il s'étonne toutefois que "ni le BEM, ni le BEA n'aient été contactés jusqu'à présent". Il exige que tous deux y soient associés. "Nous ne voulons pas de mesures symboliques mais demandons un réel changement du système qui a rendu possible de tels abus", lance le BEA. Ce dernier va également enquêter dans toutes les facultés. "Nous demanderons un audit dans celles qui nous sembleront problématiques."
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