Le personnel de Brussels Airport n'est pas content. Il dénonce des failles dans la sécurité, et pointe du doigt les nouveaux portiques de sécurité de vraies passoires. Depuis le mois de mars, 50 personnes ont pu monter dans un avion sans carte d'embarquement valable. Il va donc mener une grève du zèle aujourd’hui.
Les premières actions de la journée de "grève du zèle" menée lundi à Brussels Airport par une partie du personnel de sécurité de l'aéroport se sont déroulées "sans incident", selon Bart Neyens, de l'ACOD (CGSP). La journée a commencé avec des contrôles systématiques des papiers d'identité et des tickets d'avion des passagers, aux portiques de sécurité menant vers la jetée dédiée aux vols à l'intérieur de l'espace Schengen. Mais ces contrôles zélés n'ont pas provoqué de files d'attente. "Il n'y a pas eu d'incidents", indique Bart Neyens. "Si cela avait été le cas, les gens auraient probablement dû attendre." Durant le reste de la journée, des contrôles seront menés sur le tarmac, dans les sociétés de catering et auprès du personnel. Il sera par exemple demandé aux travailleurs de montrer les documents adéquats les autorisant à être présents à cet endroit. Le personnel de sécurité se rendra également au bureau du CEO de Brussels Airport, où ils veulent faire entendre leurs griefs une nouvelle fois. Les perturbations pour les passagers devraient donc être quasi inexistantes. L'action, initiée par les syndicats socialiste et libéral, ne vise pas à embêter les passagers mais à faire bouger les choses, indiquent les syndicats. En septembre, une concertation est prévue avec la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant au sujet du cadre législatif entourant l'organisation des services de sûreté de Brussels Airport Company. "Nous voulons qu'à ce moment il y ait une réelle concertation, que nous ne soyons pas mis devant des faits établis", explique Bart Neyens.
Le personnel de sécurité dépendant de l'aéroport nourrit des inquiétudes au sujet de son statut. Depuis le relèvement de la menace terroriste, ils ont dû laisser une partie de leurs tâches à la police, et craignent que d'autres tâches soient confiées à des sociétés privées. Les syndicats mettent par ailleurs en doute la sécurité de portiques de contrôle automatique.
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