La Ville de Bruxelles a ouvert en mai 2022 un dispositif appelé GATE, soit une "salle de consommation à moindre risque", dont l'objectif était de trouver une réponse au nombre grandissant de consommation de drogue à ciel ouvert. L'idée est d'améliorer la qualité de vie des personnes consommatrices en situation de précarité, tout en pacifiant l'espace public. Après plus de deux ans d'existence, le rapport d'activité de GATE montre des résultats probants, affirme iriscare, le point de contact pour tout ce qui concerne la protection sociale en Région bruxelloise.
GATE se veut un lieu d'accueil et de soins, encadré par une équipe de professionnels de la santé, du social et par un agent de sécurité. Depuis son ouverture, la structure a accueilli 972 personnes différentes, la majorité provient directement des quartiers les plus proches (70%).
Parmi les avancées permises par l'existence de GATE, il y a, selon iriscare, la réduction de l'usage de drogue dans l'espace public. Plus de 7 bénéficiaires sur 10 auraient ainsi déclaré que si ce dispositif n'existait pas ils n'auraient pas d'autre alternative que de consommer en rue. Sur la période analysée, plus de 12.000 actes de consommation dans l'espace public auraient aussi pu être évités grâce à cette structure.
Par son appellation, GATE symbolise également une porte d'entrée dans une trajectoire de soins et d'aide. Selon iriscare, près de 60% des personnes prises en charge ont fréquenté l'espace de consultation (permanence médicale, infirmerie, service social). GATE a pour but, enfin, d'être un lieu de socialisation, de création de lien.
"La Ville de Bruxelles et son CPAS ont pris leurs responsabilités", fait valoir le bourgmestre Philippe Close, "et aujourd'hui, nous constatons que les premiers résultats sont positifs. Ils nous encouragent à poursuivre dans cette voie".
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