Malgré les restrictions sanitaires en vigueur, le guitariste de jazz Quentin Dujardin continue de tenir des concerts. Le 14 février, il s'était produit dans l'église de Crupet, dans la province de Namur. Ce vendredi, il a réitéré et a donné 3 concerts au centre culturel "La Vénerie" situé à Watermael-Boitsfort.
Face à une salle presque vide, une dizaine de sièges occupés seulement, Quentin Dujardin a joué quelques morceaux. La distanciation physique a été respectée et les spectateurs arboraient tous un masque. Pourtant, sur scène, le guitariste était conscient qu'il s'agit là d'un acte illégal. "C'est vraiment le souhait de partager une émotion avec le public. C'est très important pour moi de poursuivre mon métier. Et de parvenir à le faire dans une institution, c'est absolument primordial. Il ne peut pas y avoir de différence sanitaire entre une église, un centre culturel ou un théâtre", nous confiait-il.
Je n'ai pas peur des conséquences.
Virginie Cordier, directrice de la Vénérie, a également pris le risque d'enfreindre les règles en permettant une telle représentation. "Bien sûr, c'est illégal. Mais c'est avant un tout un acte politique et symbolique. Je n'ai pas peur des conséquences. Je pense qu'on les a bien mesurées. On ignore encore un peu ce qui nous attend. Mais on est très fiers d'avoir pu mener ce premier concert", nous a-t-elle expliqué.
Fier aussi d'avoir attisé la curiosité de représentants politiques dans la salle, Quentin Dujardin ne compte pas s'arrêter là. Objectif: la réouverture de tout le secteur.
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