Ce dimanche est une journée d'action pour le logement. Plusieurs opérations sont organisées dans notre pays, notamment une balade à vélo à Bruxelles. Le nombre de sans-abri a augmenté de près de 30% par rapport à 2018 dans la capitale.
À Bruxelles, le sans-abri a même augmenté de 30%. C'est ce qui ressort du recensement réalisé à l'initiative de la Fondation Roi Baudouin. "On voit de nouveaux profils émerger, affirme Françoise Pissart, directrice de la Fondation Roi Baudouin, notamment les jeunes, et on voit aussi plus de femmes avec enfants. En ce qui concerne les jeunes, les conflits familiaux sont particulièrement présents et les violences intrafamiliales touchent aussi plus de femmes." Les sans-abri ne dorment pas toujours dans la rue et vivent plus tôt chez un proche. L'augmentation touche aussi les grandes villes en Belgique.
Une action collective
Des personnes expulsées de leur logement ou qui rencontrent des difficultés financières pour le payer, Claire en connaît de plus en plus dans son entourage. "À moins d'être vraiment une élite financière, les gens ne savent plus payer ni le loyer moyen actuel ni s'acheter un logement." Aujourd'hui, elle participe à cette action collective, une balade revendicative cyclistes. Comme elle, des citoyens, mais aussi des associations, se sont mobilisés pour défendre le droit au logement. Les revendications sont nombreuses. "La fin de la spéculation, un encadrement et une réduction réelle des loyers à Bruxelles, la volonté de mettre à disposition les bâtiments vides pour du logement et arrêter de criminaliser le squat comme c'est le cas en Belgique et dans d'autres pays", explique Camie (non d'emprunt), organisateur de la balade revendicative.
La classe moyenne va se casser la gueule
À Bruxelles, près de 48.000 familles sont toujours dans l'attente de logements sociaux et la crise sanitaire n'a fait qu'accentuer le phénomène. "Les plus précaires là-dedans, c'est la classe moyenne qui va se casser la gueule dans les semaines et les mois à venir... et qui se croyait protégée, c'est ça qui est terrible pour cette classe moyenne." "Il n'y a aucun contrôle des politiques et des autorités sur les hausses des loyers", ajoute un autre manifestant.
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